Tel est le thème Conférence annuelle du club finance de l’ATUGE qui se tiendra le 11 août 2020 à Tunis. L’objectif de cette conférence débat est de rassembler des contributions qui peuvent éclairer les acteurs de l’industrie financière et les décideurs économiques. Et ce, sur les défis face aux changements attendus dans la réorganisation des chaines de valeur mondiales et à leurs conséquences.
Ainsi, les questions posées tournent autour des opportunités à saisir. Mais aussi des préalables à réunir pour pouvoir exploiter la réorganisation des chaines de valeur mondiales. De même, ces questions touchent aux risques à identifier et à gérer pour les secteurs, les investisseurs, les travailleurs et les Etats.
Quels sont les préalables que la Tunisie doit atteindre pour figurer dans la nouvelle carte des chaines de valeur mondiales? Aurions-nous les compétences humaines et financières nécessaires à ce positionnement? Devrions-nous opter pour des spécialisations? Quelles sont les réformes financières indispensables à la réussite de cette orientation? Par quoi faut-il commencer pour engranger les quick-wins?
A l’occasion de cette conférence, les intervenants (Marouene El Abassi, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie; Nizar Yaiche, Ministre des Finances; Ferid Belhaj, Vice-Président à la Banque Mondiale; Mohamed Kallala, Head of Global Markets CIB NATEXIS; et Mme Mouna Ben Halima, Vice présidente de l’ATUGE Tunisie) débattront de ce sujet spécifique. Ils essayeront notamment de répondre à ces questions.
Contexte
La mondialisation des économies et la contribution de l’ouverture à la prospérité des nations est remise en cause, chaque fois que le monde est secoué par une crise. Quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir de l’ouverture et quelle que soit sa forme- multilatérale, régionale, commerciale, financière, technologique ou relative à la mobilité des personnes, la protection a été souvent la réponse des pays les plus développés aux crises, pandémies…
Pour ne revenir qu’aux plus récentes et depuis la crise financière mondiale de 2008, la croissance du commerce basé sur les chaînes de valeur mondiales (CVM), tout comme celle du commerce international classique se sont ralenties. En effet, cette tendance est expliquée principalement par la robotisation de certaines tâches dans les pays d’origine, par l’augmentation des salaires dans les pays émergents qui ont jadis profité de la délocalisation et par des relocalisations.
Pour rappel, la crise de la Covid-19 a mis en exergue l’importance de la réorganisation des CVM. Et ce, en tant que stratégie très probable à adopter par les pays développés et par les multinationales.
En effet, les questions relatives à la proximité géographique et à la diversification des sources d’approvisionnement conduiront à une réorganisation des flux commerciaux liés aux CVM dans le sens d’une régionalisation des échanges et à des changements au niveau de la division internationale du travail.
En outre, une réorganisation des CVM influencera nécessairement la répartition internationale et sectorielle des flux de capitaux et principalement des IDE.
Pour pouvoir en profiter, les pays doivent veiller à la satisfaction de conditions préalables. Celles-ci sont liées à des facteurs tels que la stabilité, un climat des affaires attractif, une logistique favorable au commerce international et une législation rassurante pour les investisseurs étrangers.