La crise socio-économique que connaît le pays risque de tout remettre en cause. Les Tunisiens n’en peuvent plus.. Dix ans plus tard, les revendications d’un 14 janvier 2011 sont toujours les mêmes… Travail, liberté et dignité… D’ailleurs, on se pose la question, les 226 partis politiques ont-ils trouvé des solutions aux 11 millions de Tunisiens? Ont-ils répondu à leurs attentes…
Faouzi Ben Abderrahmane, ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle souligne pour sa part que la question clé revient à : pouvons nous avoir une démocratie sans partis politiques ? Il précise dans ce contexte: « Force à nous de constater qu’à ce jour, nous n’avons pas de réponse convaincante et qui a fait ses preuves à l’échelle d’une nation. Force à nous de voir aussi que les partis politiques en Tunisie sont honnis et vomis car ils ont instauré un « régime des partis c’est totalement défaillant et aussi par ce qu’ils n’ont pas compris leur rôle.. »
D’ailleurs, tous les gouvernements qui ce sont succédé depuis 2011 ont montré leurs limites si ce n’est leur échec pour certains d’entre eux.. Le jeu de chaises musicales se poursuit en Tunisie… De plus les mêmes acteurs politiques changent de partis à un autre.. Idem pour les groupes parlementaires…
Or la grande question qui se pose si le chef du gouvernement désigné Hichem Mechichi œuvrera à la mise en place d’un gouvernement de compétences nationales, aura-t-il l’appui du Parlement? Difficile à dire… Entre temps la situation socio-économique est très grave à défaut de relance d’investissement économique.. Ou encore il formera comme ses prédécesseurs un gouvernement avec une large participation de partis politiques… Tel était l’appel du mouvement Ennahdha et du Courant Démocrate…
Mais tant que les partis politiques ne se remettent pas en cause et placent l’intérêt des Tunisiens avant toute chose, rien ne se réalisera de positif.. D’ailleurs, pour instaurer la démocratie, il faut qu’il y ait la culture du travail, l’engagement citoyen, la responsabilité qui ne sont à ce jour pas encore… inculqués…Autrement dit, il faut mettre en place une République citoyenne où la citoyenneté, le civisme sont les acteurs clés de la société de demain..