L’annonce d’un gouvernement de compétences nationales a fait réagir un grand nombre de partis politiques; dont certains qui espéraient une fois de plus un gouvernement partisan. Alors que d’autres voient dans cette annonce la dernière opportunité de la Tunisie pour se redresser. Et ce, aussi bien sur le plan social qu’économique.
Le mouvement Watan Adel (mouvement de patrie équitable) s’est réjoui de l’annonce de Mechichi. A savoir sa décision de former un gouvernement de compétences nationales.
De ce fait, le mouvement « Watan Adel » souligne via son communiqué l’importance pour Mechichi de présenter rapidement son gouvernement pour le vote de confiance devant l’ARP. Afin de pouvoir s’atteler rapidement au sauvetage de l’économie nationale. De même que pour restaurer la cohésion sociale fortement affaiblie par les querelles politiciennes.
De son côté, Sahbi Ben Fraj, un des fondateurs du parti « Watan Adel » a accordé une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Il met l’accent sur l’opportunité du gouvernement de compétences nationales. Lequel, selon lui, va créer un climat de stabilité politique et économique, préparant le terrain à l’instauration de la troisième république.
D’ailleurs, il précise dans ce contexte: « Nous appelons les partis politiques et les représentants du peuple à interagir positivement avec le gouvernement de compétences indépendantes qui leur sera proposé; à mettre de côté leurs intérêts personnels et partisans étroits; et à faire prévaloir l’intérêt du peuple tunisien, qui les considère responsables de l’effondrement économique et de la désintégration sociale, en particulier les partis qui n’ont pas quitté le pouvoir depuis 2011. »
Sahbi Ben Fraj: « Agir pour protéger la Nation »
Et de poursuivre: « Nous appelons toutes les forces vives de la Nation, organisations et société civile, à mobiliser la majorité silencieuse à agir pour protéger la Nation contre les agents des agendas étrangers et les lobbies financiers corrompus. Tout comme nous appelons toutes les organisations et militants des droits de l’Homme sous la bannière de la souveraineté nationale, à rester vigilants et à être prêt à faire face à toute atteinte aux principes de l’état de droit et des institutions. »
Par ailleurs, sur un autre volet, celui relatif à la réticence de certains partis comme Ennahdha, le Courant Démocrate et le mouvement Echaab, à vouloir à tout prix maintenir un gouvernement partisan, Sahbi Ben Fraj, livre son point de vue. Il déclare: « Il s’agit de la règle générale dans toutes les démocraties du monde. Il est vrai que les gouvernements sont normalement formés par les partis politiques. Cela dit, aujourd’hui, nous passons par une période de crise extrême à la fois économique et politique qui nécessité une stabilité politique et que les résultats des élections n’ont pas fait émerger un bloc parlementaire dominant ».
Et de conclure: « Au point que nous sommes maintenant à notre 3ème gouvernement en quelques mois. Et les querelles des derniers mois confirment l’incapacité de nos partis a travailler dans un esprit de solidarité. Or, refaire la même démarche ne pourrait que générer les mêmes résultats. Un gouvernement politique qui ne ferait qu’aggraver l’instabilité et la crise. Un gouvernement supra avec un large soutien parlementaire est l’idéal dans notre contexte ».