Aujourd’hui, les avis sont partagés sur la définition de technocrate et de compétence nationale. Et pourtant, il y a une grande différence entre les deux. Et les exemples ne manquent pas.
En effet, un technocrate est un fonctionnaire spécialiste dans son domaine, mais pas forcément connu. Alors que le terme de compétence nationale fait référence à dont des personnalités ayant fait leur preuve à l’étranger, reconnus pour leur expertise. Donc un technocrate a plutôt le profil du serviteur de l’Etat qui travaille, dans l’ombre, sur ses dossiers, comme un bon élève. Alors que les compétences nationales se retrouvent plus généralement dans le privé, ou si dans le public dans des instances nationales ou internationales, où elles ont rencontré le succès.
D’ailleurs, on souligne souvent la différence entre technocrate à sa tâche, près de ces chiffres et ses données. Et compétence nationale qui, tout en maîtrisant son sujet, soigne son aura. De ce fait, il y a toute une sensibilité qui fait passer d’abord les chiffres d’un côté et de l’autre le social, pour ménager les côtes de popularité.
Donc pour le Tunisien lambda être géré par une compétence nationale paraît plus humain. Car elle tiendra compte de l’aspect social. Alors que le technocrate ne se fiera qu’aux chiffres, quitte à rogner sur le social, pour leur réalisation.
Pour Haythem Kilani, analyste politique souligne » nous avons des compétences nationales et dans le secteur public et dans le secteur privé ayant un haut niveau dans leurs domaines respectifs pouvant travailler à l’étranger facilement mais qui ont fait le choix de rester ou de rentrer en Tunisie après leurs études pour être bénéfiques à leur pays.
Il est temps qu’ils prennent leur chance et qu’on arrête avec ce complexe de « les meilleurs sont à l’étranger ».
Citant des exemples comme la compétence de nos médecins qui tiennent les hôpitaux publics est reconnue mondialement.
De son côté, Abdelaziz Belkhoja, analyste politique donne un autre avis, en déclarant: « Les compétences politiques ne se définissent pas vraiment. Une « compétence » ne se définit que par ses réalisations, or, depuis des decennies, personne n’a prouvé quoi que ce soit par ses réalisations. Nous navigons à vue. »