Le FC Barcelone de Lionel Messi avait subi dans la soirée du vendredi les foudres de l’ogre bavarois. Une fin de cycle pour le club catalan et une autoroute ouverte pour cette merveilleuse équipe allemande qui bouscule tout sur son passage.
Historique, merveilleux, grandiose. Les mots ne sont pas suffisants pour qualifier cette soirée du 14 août 2020 où Le Bayern Munich a marqué l’histoire en infligeant une lourde défaite au mythique club catalan le FC Barcelone (8-2). Et ce en quart de finale de la Ligue des champions.
A l’issue de cette rencontre, le club bavarois disputera sa demi-finale contre l’OL ou Manchester City.
Les Allemands trop forts
Que dire de ce match ? Que les Allemands étaient trop forts, trop incisifs, trop techniques ; bref qu’ils étaient supérieurs à leurs adversaires à tous les niveaux et sur tous les plans.
D’ailleurs, on se demande déjà quelle équipe pourra résister à la déferlante allemande et empêcher le Bayern de remporter une nouvelle Ligue des Champions.
Messi aux abonnés absents
L’on se demande également comment les coéquipiers du sextuple Ballon d’Or, Lionel Messi, ont-ils perdu 8 buts à 2 en quarts de finale de Ligue des champions ? Comment une équipe constellée de meilleurs joueurs du monde est-t-elle tombée plus bas que terre ?
Disons que la déroute de l’équipe catalane était à l’image de l’Argentin Lionel Messi. Durant toute la rencontre, il n’a touché le ballon que 59 fois.
Silencieux, prostré, résigné, le numéro 10 avait servi 7 centres à ses camarades, aucun n’avait atteint un partenaire. Au total 19 ballons perdus. Aucun jeu sans ballon, aucune variation de jeu, aucun éclat de génie. Le naufrage, la Berezina …
Mais dans un naufrage pareil, on s’attendait à une réaction de la part du coach Quique Setién, El Maestro. Rien. Il avait quand même rentré Antoine Griezmann à la place de Sergi Roberto et Ansu Fati pour Sergio Busquets ; laissant sur le banc Riqui Puig, Ivan Rakitic ou encore Ousmane Dembélé.
Et c’était triste de voir l’entraîneur mythique de la Barça assister, impuissant, à l’humiliation de ses poulains sans révolte. Aucun geste, même pas la force de remonter les bretelles de ses joueurs qui se déplaçaient sur le terrain comme une âme en peine.
Mea culpa
Des décisions seront prises, annonçait hier soir Josep Maria Bartomeu, président de Barcelone « C’est une nuit très difficile, la défaite est très dure. Pour les supporters, les joueurs… Nous sommes désolés pour tout le monde, je regrette. Nous n’avons pas été à la hauteur du club que nous sommes. Oublions cela. Cela a été un désastre. Cela nous fait beaucoup de peine », a commenté Bartomeu au micro de la chaîne Movistar+.
Pour sa part, le coach Quique Setién, assis sur siège éjectable, déclarait que « Le club doit réfléchir, tout le monde va devoir discuter et une décision devra être prise. Pour l’instant ce n’est pas le moment, mais oui il faudra changer des choses pour penser au futur. Oui il y aura une réflexion pour savoir si je corresponds au club ».
Gérard Piqué : « la honte »
A noter que la réaction la plus violente est venue de la part du défenseur emblématique du FC Barcelone, Gérard Piqué « Oui la Barça a touché le fond. Un match horrible. Une sensation néfaste ».
« C’est très dur, j’espère que cela servira à quelque chose, à ce qu’on réfléchisse tous. Le club a besoin de changements. Et je ne parle pas au niveau de l’entraîneur ou des joueurs, mais structurellement, le club a besoin de changements de toutes sortes », a a-t-il réagi au micro de la chaîne espagnole Movistar+.
Et de poursuivre : « Personne n’est indispensable. Il faut faire venir du sang neuf pour changer cette dynamique, et s’il le faut, je serais le premier à m’en aller »
« Cela fait plusieurs années que l’on n’est plus capable d’être compétitif sur le plan européen. On doit tous réfléchir en interne et décider de ce qui est le meilleur pour le club, pour le Barça. C’est quelque chose d’inacceptable pour le FC Barcelone », a conclu le capitaine catalan.