Que pensent les Tunisiens de la situation du pays? Sommes-nous sur la bonne ou la mauvaise voie? Tel est en grande partie le sujet du dernier sondage de Sigma Conseil. Sondage établi en collaboration avec le journal arabophone Le Maghreb. L’étude met également l’accent sur le degré de confiance des Tunisiens accordé aux politiciens. Mais aussi leur évaluation vis-à-vis de la crise sanitaire de Covid-19.
Ainsi, le premier volet de cette enquête porte sur le degré de confiance des Tunisiens vis-à-vis du politique.
En tête du classement, on retrouve le président de la République Kaïs Saïed. Il arrive en première position en termes de potentiel confiance avec 54%, suivi de l’ancien ministre de la Santé Abdellatif Mekki avec 43%. De son côté Safi Saïd, député indépendant se classe à la troisième place. Suivent l’ancien président de la République Moncef Marzouki avec 23% et en dernier lieu la présidente du PDL Abir Moussi avec 21%.
Par ailleurs, sur le volet relatif à l’absence de confiance dans la classe politique, il résulte du sondage que 67% des Tunisiens ne font pas confiance au président de l’ARP Rached Ghannouchi. Quant à l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, il perd lui aussi de la sympathie des Tunisiens, avec 60% de méfiance. De son côté Hamma Hammami, la figure de la gauche est aussi en manque de sympathie des Tunisiens avec 59%.
Il en va de même pour le président du parti Qalb Tounes Nabil Karoui. Puisque 59% des Tunisiens ne lui font plus confiance. Et enfin, Ali Laaryedh qui ne passe pas pour être le plus mauvais, recueille 54% de défiance.
La grande question est de savoir si le pays se dirige dans la bonne direction ou pas
Ainsi, 79.6% des Tunisiens estiment que le pays est sur la mauvaise pente. De ce fait, le pessimisme serait en hausse. Et l’analyse de cette hausse résulte de la détérioration du pouvoir d’achat. Mais plus encore, deux tiers des Tunisiens estiment que la situation s’est de plus en plus détériorée. Tout comme ils estiment que cela va progresser. Estimant que les prochaines générations sont principalement les plus touchées dans le futur.
Enfin, sur un autre volet, celui de l’évaluation de l’Etat face à la crise de Covid-19, 74.5% des sondés déclarent que les institutions de l’Etat ont bel et bien réagi par rapport à la pandémie. Alors qu’il y a trois de mois de cela, au mois de mai, ils étaient à 90%. Ainsi, à l’heure actuelle, 24% des Tunisiens estiment que l’Etat n’a pas su gérer la crise de la Covid-19.