Au Maroc, la croissance économique n’a pas dépassé 0,1% au premier trimestre de l’année. C’est ce qui ressort d’une note stratégique sur l’impact social et économique de la crise du Covid-19 au Maroc élaborée par le Haut-Commissariat du Plan (HCP), le Système des Nations unies au Maroc et la Banque mondiale.
Selon des estimations de la Banque mondiale, au deuxième semestre, le repli du PIB au Maroc aurait atteint -13,8%. Et ce, par rapport à la même période de 2019.
« L’économie du Maroc est d’ores et déjà affectée par l’effondrement économique global. Le repli touche notamment l’Europe, son principal partenaire commercial. Les mesures de confinement montrent elles aussi des effets négatifs rapides sur l’économie ». Soulignent les auteurs de l’analyse.
Et d’ajouter que la faible croissance est imputable à l’accentuation de la baisse de la valeur ajoutée agricole (-5%) et au ralentissement de l’industrie et des services marchands.
Au deuxième trimestre 2020, l’économie marocaine, sous confinement strict de la population pendant près de 10 semaines sur 13, a été confrontée à une baisse de la demande intérieure.
En effet, selon les prévisions annuelles du HCP, le PIB connaîtrait une contraction de 5,8%. Celle-ci serait accompagnée par un creusement du déficit budgétaire à 7,4% du PIB. Le déficit courant devrait également s’aggraver, pour atteindre 6,9% du PIB.
Le retour de la croissance vers son sentier d’évolution s’opérerait progressivement à partir de 2021, avec une hausse prévue du PIB de 4,4% par rapport à 2020.
Les différentes prévisions des organismes financiers internationaux, notamment la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International, rejoignent globalement les projections du HCP.
L’économie marocaine subirait le double impact des chocs économiques intérieur et extérieur.
M.T