Le Conseil national du l’UGTT a approuvé la tenue d’un Congrès extraordinaire non électoral. Et Avec une majorité absolue de 96% du total des 505 électeurs sur 560 membres du Conseil.
En effet, le Conseil national de l’UGTT a adopté cette décision, mercredi, à l’issue de ses travaux. Pour rappel, ces travaux se sont poursuivis pendant trois jours à Hammamet. Et ce pendant les 25,26 et 27 août.
La coordination des forces syndicales démocratiques a dénoncé cet appel. D’ailleurs Lassaad Yacoubi, l’un des leaders de cette coalition considère qu’il s’agit d’un « un mécanisme illégal et un revirement contre l’approche démocratique ». Car l’approche démocratique constitue l’un des fondements de l’UGTT. Lance-t-il.
Pour lui, le Conseil national a adopté un « mécanisme illégal qui ne figure pas dans le statut juridique de l’UGTT ». Le syndicaliste considère que l’objectif de la tenue d’un Congrès extraordinaire non électoral est d’amender l’article 20. Pour rappel, cet article ne permet pas l’extension à plus de deux mandats électoraux pour les membres du bureau exécutif.
Cependant le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi s’est félicité de la tenue du Conseil national. Contrairement à Yaacoubi, il estime que le Conseil est une étape historique dans le parcours de l’UGTT. Le secrétaire général de la centrale syndicale déclare qu’il s’agit d’une consécration de la pratique démocratie au sein de l’organisation. Et ce, à travers le scrutin direct et public. Les résultats affirment un quasi-consensus lance-t-il.
Vers l’élaboration d’un programme socioéconomique
Dans une déclaration précédente à la TAP, Taboubi avait indiqué que la convocation du Conseil national était l’occasion d’évaluer et de tracer les contours de ce qui reste du mandat du bureau exécutif national, duquel sont issus les règlements économiques et sociaux. Ces règlements seront à leur tour, le point de départ du programme socio-économique de l’UGTT. Outre le règlement interne qui servira à « un réaménagement en interne. Il sera couronné par l’appel à la tenue d’un Congrès extraordinaire non électoral », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a expliqué que la Centrale ouvrière a besoin de suivre les évolutions et de dépasser certaines déficiences au niveau d’un certain nombre de chapitres juridiques, en vue d’une pratique démocratique plus solide, d’une meilleure unité, et afin de réaliser qu’il a considéré comme étant « une continuité dans l’alternance de la responsabilité syndicale ».
De son côté, le porte-parole du Conseil national de l’UGTT, Sami Tahri, a fait allusion à la tenue du Congrès extraordinaire non électoral dans deux mois, à moins d’un imprévu qui viendrait perturber sa tenue, comme ce fut le cas avec la propagation de la pandémie du Coronavirus.
Avec TAP