Le chef du gouvernement désigné Hichem Mechichi, a déclaré jeudi qu’il fera tout son possible pour obtenir la confiance du parlement. Il a ajouté, dans ce sens, que ses rencontres avec les partis politiques se poursuivent. Et ce jusqu’à la date de la plénière de vote de confiance programmée pour le premier septembre prochain.
S’exprimant en conférence de presse tenue à l’issue d’une première réunion avec les membres du gouvernement proposé, à Dar Dhiafa à Carthage, Mechichi a affirmé son engagement personnel à travailler avec toutes les parties, les groupes parlementaires, les élus les différentes composantes du paysage politique.
Son gouvernement qui, selon ses propres termes, sera un trait d’union entre tous les acteurs politiques. Il mettra en place un mécanisme pour l’exécution des programmes des partis qui servent l’intérêt du pays.
Il a indiqué que sa réunion avec les membres proposés de son équipe s’est focalisée sur les priorités du gouvernement et les mécanismes de l’action gouvernementale.
Mechichi a en outre souligné qu’un pacte d’objectifs sera élaborés entre les membres du gouvernement consistant en un engagement moral entre eux et envers les Tunisiens.
En ce qui concerne le programme du gouvernement, Mechichi a souligné que les grands axes dévoilés précédemment seront enrichis et finalisés. Et ce avant de les soumettre au parlement sous forme d’un document de travail.
Il a aussi adressé ses remerciements à tous les membres proposés pour « leur courage », le sens de responsabilité dont ils ont fait preuve et leur disposition à s’attaquer aux questions pressantes qui préoccupent les tunisiens.
Sur la démission du ministre des Affaires culturelles proposé Walid Zid, il a expliqué que ce dernier s’est montré indécis et désintéressé par le poste « dans un contexte où l’hésitation n’est pas permise ». Mechichi a assuré que son remplacement ne posera aucun problème juridique.
Ouvert à toutes les initiatives
Concernant la proposition du mouvement Echaab, le chef du gouvernement désigné a affirmé être ouvert à toutes les initiatives qui comportent des solutions aux difficultés que vit le pays
Pour rappel, mercredi soir, Echaab a proposé d’accorder une durée maximale d’un an et demi au gouvernement au cours de laquelle il doit parvenir à un consensus entre les groupes parlementaires. Et ce pour installer la Cour constitutionnelle et amender le système électoral.
Le mouvement Echaab appelle toutes les parties à une trêve politique et sociale. Et ce jusqu’à ce que les parties politiques décident, au terme de la durée fixée, d’opter pour l’un des choix suivants.
Maintenir le gouvernement Mechichi jusqu’à la fin du mandat parlementaire et organiser les élections législatives et la présidentielle dans le délai constitutionnel prévu durant l’automne 2024 ou constituer une majorité parlementaire qui se charge de de former un gouvernement politique ou encore aller directement vers des élections législatives anticipées.
Avec TAP