« Plus de 90 mille postes d’emploi sont menacés. Et ce en raison de la crise sanitaire due à la propagation de la pandémie du coronavirus ». C’est ce qu’a indiqué le Directeur général de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), Omar Bouzouada, jeudi, à Tunis. Et ce lors du séminaire de lancement des travaux de formulation des feuilles de route post-Covid, au profit de très petites et moyennes entreprises (TPME).
Bouzouada a souligné, l’impératif de revoir les stratégies et de lancer de nouvelles mesures. L’objectif étant de sauver les TPME et aider à relancer l’économie du pays après la crise de la Covid . Et ce, dans le cadre d’une approche participative. Celle-ci implique tous les acteurs concernés, y compris les départements gouvernementaux et les partenaires internationaux.
« C’est dans ce cadre que s’inscrit « MED MSMEs ». C’est un programme qui vise à contribuer à l’intégration régionale de la Méditerranée du Sud. Et ce à travers l’accompagnement des politiques de développement des TPME de la rive sud, exerçant dans les différents secteurs d’activités ». A-t-il noté.
Il a, en outre, rappelé que l’Union européenne finance ce programme sur une période de quatre ans (2018-2022). Il favorise l’échange des meilleures pratiques internationales. Et ce pour inspirer la formulation et la mise en œuvre de politiques et d’instruments intégrés soutenant le développement des TPME.
Un financement global de 5 millions d’euros
Dans le même contexte, Paolo Castrataro, expert principal de MED MSMEs, a fait savoir que ce programme bénéficie à 8 pays du sud de la Méditerranée. Il mobilisera un financement global de 5 millions d’euros. MED MSMEs ne s’adresse pas directement, aux entreprises, mais plutôt, aux institutions en charge de la politique de développement et aux instances intermédiaires, en l’occurrence les chambres de commerce…
Il a indiqué, en outre, que ce séminaire constituera une occasion pour le lancement de deux groupes de travail. Il seront dédiés à l’accès des TPME au financement et à l’internationalisation des entreprises.
Wajdi Neffati, Directeur de la coopération internationale à l’APII et coordinateur national dudit programme, a affirmé que ces deux groupes de travaille élaboreront les feuilles de route pour les deux prochaines années. Et ce en identifiant les moyens et les mesures à mobiliser pour améliorer ces deux aspects en prenant en considération les priorités du pays, durant cette conjoncture.
Il est à noter que le premier groupe œuvrera, principalement, à développer des moyens de financement alternatif (tel que le crowdfunding…). En effet, ces moyens seront plus innovants et plus adaptés aux besoins des petits promoteurs et start-ups. Notons que le deuxième définira les moyens permettant de faciliter aux TPME, la conquête de nouveaux marchés. Et ce en vue d’impulser les exportations du pays.
Avec TAP