Le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), Slim Saadallah a mis en garde le prochain gouvernement contre les « augmentations des prix non-étudiées ». Pour lui, il est inconcevable que l’Etat mobilise des ressources financières à travers les augmentations des prix des produits alimentaires. Il appelle le gouvernement à revoir à la baisse tous les prix.
Les familles tunisiennes ont vu leur pouvoir d’achat baisser, en particulier, durant les années 2018, 2019 et 2020. C’est ce qu’affirme le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC) Slim Sâadalh. Il s’exprimait lors de son intervention sur les ondes radiophonique de Shems FM.
Commentant la flambée des prix, signalée par l’Institut national de la statistique (INS) dans un récemment communiqué, le président de l’organisation affirme que malgré les soldes actuelles, les Tunisiens ne sont pas au rendez-vous. Pour lui, il s’agit d’un indice alarmant. Car d’habitude, les Tunisiens ont un engouement particulier pour la période des soldes, continue-t-il.
Dans le même sillage, l’intervenant affirme que la révision à la hausse d’un certain nombre de produits demeure inexpliquée. « Je ne vois pas pourquoi les prix d’un certain nombre de produits enregistrent une hausse remarquable », s’interroge-t-il. Le président de l’organisation ne manque pas de relever un paradoxe. « Malgré la baisse successive des prix des hydrocarbures, plusieurs produits essentiels ont enregistré une hausse ».
Cette hausse des prix intervient dans un contexte particulier, marqué par la propagation de la pandémie Covid-19 et la rentrée scolaire et universitaire. Pour lui, cette hausse est insupportable pour la classe défavorisée. L’impact de cette augmentation du lait est coûteux, surtout pour des familles ayant plus de deux enfants. Le président de l’organisation rappelle l’importance du lait pour les enfants. Pour lui, il est inconcevable que le consommateur subisse les problèmes des agriculteurs. Et ce, à l’instar de la hausse des prix des aliments pour bétails et autres céréales.
« Les familles nécessiteuses utilisent le lait comme substitut aux protéines, notamment les viandes », lance-t-il. L’intervenant rappelle que l’augmentation en prix du lait devrait se faire à 30 ou 50 millimes pas plus. D’ailleurs, il ne regarde pas d’un bon œil « l’exclusion de l’organisation des concertations sur les augmentations des prix ». Et de s’interroger sur le timing de l’augmentation à minuit. Dans le même sillage, il indique qu’il s’attend à de nouvelles augmentations, notamment celles des viandes rouges et des produits laitiers dérivés.