Ce qui se passe hors de nos frontières et ce qui se joue à l’échelle de la planète est à des années lumières de la somme d’énergie que nous dépensons actuellement en Tunisie. Et les tendances sectorielles qui se dessinent en sont un excellent exemple.
Ainsi, les challenges de tous les pays concernent leur positionnement dans « the new normal » (la nouvelle normalité). C’est un changement radical de la manière de concevoir le développement, les interactions sociales, le bien-être. De même que notre relation avec l’environnement et les opportunités qui résultent de cette crise mondiale. Celle-ci n’a pas d’équivalent (le parallèle avec la crise de 29 est largement dépassé).
En effet, nos opportunités sectorielles vont avec les changements en cours à l’échelle de la planète. Elles ont besoin de beaucoup plus de visibilité à l’international. Elles concernent notamment les filières et secteurs du:
- Textile (fabrication de blouses, de masques…) et celui du textile technique (combinaisons spéciales entre autres médicales, tissus non tissés, matériaux composites…). Le savoir-faire accumulé depuis une cinquantaine d’années dans l’industrie textile pourrait être à l’origine de reconversion industrielle de nombreux opérateurs.
- Activités liées aux industries mécaniques, électriques et électroniques (IMEE). Pour l’aéronautique, une reprise sera à anticiper à l’horizon 2022. Quant à l’écosystème des composants automobiles en Tunisie, il suit actuellement la tendance d’un plus grand croisement de filières avec les opportunités du digital (systèmes embarqués, nouvelles applications liées aux véhicules autonomes et connectées…).
- Energies renouvelables (solaire mais aussi l’ingénierie liée au secteur), le recyclage et le traitement de déchets.
- Industries de la santé: production de médicaments génériques, de produits paramédicaux…
- Economie numérique: développement de logiciels, application, fintech) et ses activités émergentes (intelligence artificielle, gaming, télémédecine, robotique…).
Rater le coche de ces tendances, de ce nouvel ordre établi, équivaudrait à passer outre de grandes niches de croissance et à compromettre l’avenir de plusieurs générations.