Cette année, le nombre des incendies en Tunisie a été plus que celui enregistré en 8 ans, soit de 2011 à 2019.
Selon la Direction générale des forêts (DGF) au ministère de l’Agriculture, 438 incendies ont été enregistrés, jusqu’au 28 aout 2020. Ils ont ravagé 1958 hectares des forêts.
En 2020, il a fait chaud plus que l’ordinaire et le risque d’incendies est de plus en plus fréquent. Les menaces sur la flore et l’équilibre environnemental sont de plus en plus tangibles.
Du 22 juillet jusqu’à début aout (première semaine), le rythme des incendies a été accéléré, selon la direction générale des forêts.
Cinquante cinq (55) incendies sont survenus aux gouvernorats de Béja, Jendouba, Kef, Siliana, Bizerte et Nabeul.
Selon les premiers constats, un grand nombre de ces incendies est déclenché de manière volontaire. D’autres feux de forêts survenus dans les régions frontalières, sont dues à des pratiques irresponsables ou de manque de maturité de la part des visiteurs des forêts.
La superficie des forêts en Tunisie s’étale sur 1 million 200 mille hectares situés dans les régions du Nord Ouest, le Centre Ouest et le Nord.
La saison des incendies est entamée, généralement, du mois de mai jusqu’au mois d’octobre de chaque année.
Pour protéger ce patrimoine naturel, il faut renforcer l’arsenal de sauvegarde et de protection des forêts.
Car, les services spécialisés évoquent un manque en matière de matériels lourds pour ouvrir de nouveaux circuits et isoler les zones touchées.
Aussi, le nombre des agents de sécurité incendie et de pompiers est insuffisant face à l’accroissement de celui des feux de forêts ces dernières années.
Le nombre des gardiens de forêts est moins de 400 personnes, alors que le besoin en personnel pour pouvoir protéger les forêts est estimé à mille personnes.
Un développement du réseau sans fil de la direction générale des forêts est recommandé pour développer la gestion forestière.
Le département de l’Agriculture est en train d’étudier les méthodes pratiques pour développer ce réseau en coordination avec les parties intervenantes.
L’objectif est de mettre en place une plate-forme numérique commune. Cette plateforme permettra de surveiller la foresterie, la détection et assurer une alerte précoce.
Le ministère œuvre, aussi, par le biais des fonds disponibles dans le cadre de projets de développement ou à travers de nouveaux financements, à combler les besoins enregistrés en matière d’équipements nécessaires.
Il envisage de numériser la gestion et l’échange des informations pour examiner les moyens permettant de préserver la richesse forestière et développer les conditions de travail dans les centres forestiers situés principalement dans les zones éloignées, a-t-on appris de la DGF.
Amal