Habib Essid revient sur la période du 6 février 2015 au 27 août 2016. Période durant laquelle il avait la charge de l’exécutif. Il évoque la passation de pouvoir entre Elyes Fakhfakh et Hichem Mechichi. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Mosaïque fm, dans la journée du jeudi 3 septembre.
A cet égard, Habib Essid déclare: « J’étais dans la même position que M. Fakhfakh, en août 2016. D’ailleurs, même lors de la passation de pouvoir, mon discours n’était ni convulsif ni affecté par mon départ du gouvernement. Et si j’ai un conseil à donner, c’est que le pays ne peut plus supporter un changement de gouvernement, après un an et demi ».
Puis, interrogé sur la crise durant son mandat (2015-2016) pour savoir si elle était similaire à celle d’aujourd’hui, il a répondu: « Au moment de ma présidence du gouvernement, il n’y avait pas une crise réelle. Mais ce qui s’est passé était une crise politique fabriquée. Et ce n’était pas dû à feu Béji Caïd Essebsi; mais à son entourage qui se trouvait au palais présidentiel ».
Quant à sa décision de démissionner, il est revenu sur le dialogue mené par feu le président Béji Caïd Essebsi. Habib Essid confirme qu’il avait rencontré Béji Caïd Essebsi. Et qu’il l’avait informé qu’il ne se souciait pas de quitter le gouvernement. Mais il n’était pas favorable à la méthode adoptée.
Pour ce qui est de son bilan, « les choses n’étaient pas hors de contrôle. Mais plutôt les attaques terroristes étaient le cumul de ce qui s’était passé en 2014 ».
Ensuite, il ajoute: « Nous nous sommes retrouvés dans une période difficile, où la Tunisie a connu quatre attaques terroristes. » Tout en rappelant que la première opération était celle du Bardo. Elle était suivie d’une deuxième attaque terroriste à Sousse. Ces deux attaques ont affecté l’économie et notamment le tourisme. Il a, en outre, rappelé la troisième opération à Mohamed V, visant la garde présidentielle. Et pour finir, la quatrième opération à Ben Guerdane.
« Kaïs Saïed ne s’est jamais confronté à une crise réelle »
Enfin, revenant sur le discours du président de la République Kaïs Saïed d’hier, Habib Essid souligne: « Ce n’est même pas une comparaison entre Béji Caïd Essebsi et Kaïs Saïed. Pour la simple raison que M. Saïed ne s’est jamais confronté à une crise réelle. Il n’a pas connu de crise dans sa vie. S’il n’y a pas de concessions entre les trois présidents, notre pays encourt un grand danger ».