La pandémie de coronavirus a montré que l’internet est en passe de devenir le nouveau vecteur des inégalités socio-économiques sur la planète.
Durant le confinement, Internet est devenu un produit de première nécessité pour travailler et survivre. Les géants numériques GAFAM ont profité de la crise.
Selon le Digital report 2020, réalisé par « We are Social » et « Hootsuite », l’Afrique détient les plus bas taux de pénétration internet au monde. Le Maghreb (50%) et l’Afrique du Sud (51%) sortent du lot. Cependant, l’Afrique de l’Ouest atteint 41% et l’Afrique centrale est décrite comme un désert numérique avec ses 12%.
L’Afrique devient ainsi le nouvel eldorado des GAFAM. Le taux de pénétration dans les pays occidentaux se situe autour de 95%. L’Afrique est une priorité financière pour les GAFAM . Le continent est le dernier réservoir de nouveaux consommateurs. Le marché européen déjà saturé, les perspectives économiques sont ailleurs. Il ne faut pas aussi se leurrer, le manque de législation en Afrique, fait les choux gras des GAFAM qui vont commercialiser les données personnelles des utilisateurs.
Idéologiquement, ces derniers veulent connecter l’ensemble de la planète même les régions les plus reculées de la planète. D’après Samir Abdelkrim, fondateur du Sommet Emerging Valley, expert de l’African Tech et auteur du livre « Startup Lions, Au Coeur de l’African Tech » la philosophie des GAFAM est de permettre le libre accès à la connaissance et l’émancipation des populations.