Le gouvernement Mechichi n’a pas droit à l’échec. Soutient le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Et ce, dans une note élaborée par la chercheuse Hayet Attar.
Dans une note publiée par le FTDES, l’auteure de la note considère que le nouveau gouvernement fait face à un lourd héritage de dix ans. Et de rappeler que le gouvernement Mechichi est le 11ème depuis 2011. Une période qui a vu naître 227 partis politiques. Le peuple tunisien ne permettra pas à ce gouvernement d’échouer. Expliquant cet avis, l’auteure de la note considère que les Tunisiens attendent depuis dix ans l’amélioration de leurs conditions. « De ce fait, ils ne sont plus disposés à attendre ».
A cela s’ajoute la détérioration catastrophique de la situation de plusieurs secteurs, d’où l’importance de mettre en place en urgence les réformes nécessaires surtout que la pandémie de la Covid-19 a accentué la crise.
Ainsi, Hayat Atar considère que les promesses et les priorités de Hichem Mechichi doivent se réaliser. Et ce, à travers la mise en place d’un nouveau modèle de développement.
Le gouvernement Mechichi doit se mettre à l’œuvre pour le sauvetage de l’économie nationale. Et faire montre d’une réelle volonté de réalisation. Il doit créer de nouvelles ressources et mettre en place de nouvelles coalitions. Sa démarche devra inclure toutes les catégories dans le circuit économique. Y compris les femmes du milieu rural et urbain.
Elle recommande, également, d’honorer les engagements du gouvernement précédent avec les mouvements sociaux. «Ce qui va épargner à la Tunisie une nouvelle explosion sociale».
Ne pas oublier les revendications des mouvements sociaux
La note interpelle le gouvernement sur l’existence de plusieurs mouvements sociaux et sit-in devant plusieurs ministères, les rues, les routes et autres endroits. Il s’agit, en particulier, de diplômés de l’enseignement supérieur et de docteurs au chômage. Ainsi que des travailleurs de chantier qui prévoient de protester de nouveau pour revendiquer la titularisation et l’application des anciennes conventions.
Par ailleurs, les chômeurs ayant plus de dix ans de chômage attendent encore l’application de la loi relative aux mesures du recrutement exceptionnel. D’autres Tunisiens s’insurgent contre la privation de l’eau et la pollution qui menacent leur santé.
« La prochaine période est ouverte à tous les scénarios et elle présage une explosion sociale sans précédent. Pour cette raison, vous devez appliquer tous les droits économiques et sociaux, la mise en place de politiques publiques qui les garantissent ». Lit-on dans la note.