Face à la Covid-19, la présidente de la chambre syndicale nationale des crèches et des jardins d’enfants relevant de l’UTICA, Nabiha Kammoun, a indiqué, dimanche, que le secteur de la pré- scolarité enregistre une réticence des parents. A savoir à inscrire leurs enfants dans les crèches et les jardins d’enfants. Et ce en raison de leur crainte des dangers de la contamination par le virus COVID-19.
La Covid-19 a frappé. Mme Kammoun a précisé que le taux d’inscription des enfants dans les crèches et les jardins d’enfants diffère d’une région à une autre.
Elle fait remarquer que certains ont atteint déjà leur capacité d’accueil alors que d’autres ont enregistré un faible afflux.
Depuis l’entrée en activité des établissements de l’enfance (1er septembre 2020), certains parents ont eu recours à la garde de leurs enfants par leurs proches et voisins. Et ce au lieu de les inscrire dans un établissement de l’enfance. En clair, l’objectif étant pour se prémunir contre le risque de contamination. Rappelons que la propagation est en hausse depuis le 18 août 2020.
Selon Kammoun, plusieurs propriétaires des établissements de l’enfance ont des problèmes financiers à cause du faible nombre d’inscriptions des enfants. D’ailleurs, ils n’arrivent pas à couvrir leurs charges financières et fiscales.
La responsable a demandé d’alléger la charge fiscale des propriétaires des crèches et des jardins d’enfants. Et ce en leur accordant une période de grâce jusqu’à ce qu’ils surmontent leurs difficultés financières, causées par la pandémie du coronavirus.
Elle estime que le protocole sanitaire relatif à la rentrée scolaire et universitaire n’est pas dissuasif. Tout comme il peut être appliqué de manière efficiente garantissant la santé des enfants et leur sécurité.
S’agissant des principales mesures contenues dans le protocole sanitaire, elle a rappelé que les parents doivent signer un formulaire avant l’inscription de leurs enfants, dans lequel ils soulignent l’absence de cas de contamination par le virus du covid-19 dans leur entourage.
Ainsi, l’enfant doit enlever ses chaussures avant l’entrée dans les établissements, tout en interdisant au parent d’entrer avec son enfant, excepté le premier jour lorsqu’il l’accompagne, mais avec l’obligation de porter une bavette.
Le protocole sanitaire stipule l’obligation du port d’une bavette par le cadre éducatif excepté au cours de certaines activités, ainsi que la stérilisation régulière des espaces éducatifs.
Le ministère de la femme, de la famille et des personnes âgées a relevé, dans un communiqué publié samedi, à Tunis, l’impératif de respecter les exigences du guide des mesures préventives contre la propagation du virus covid-19. Ce dernier est destiné aux établissements publics et privés de l’enfance et rappelant les précautions spécifiques à prendre.
La Tunisie compte près de 7 mille établissements de l’enfance répartis sur les différents gouvernorats, soit 4500 jardins d’enfants et près de 400 crèches, en plus de 2300 garderies scolaires.
Avec TAP