Les ventes réalisées par les adhérents aux soldes d’été 2020, ont baissé entre 40 et 45%. En effet, les professionnels constatent une réticence notable des citoyens. Et ce, au niveau de l’achat des vêtements et des chaussures. C’est ce que révèle, ce mardi, Mohsen Ben Sassi. Il s’agit du président de la Chambre syndicale nationale du commerce du prêt-à- porter et des tissus; laquelle relève de l’UTICA.
Ainsi, M. Ben Sassi déclare qu’après juste un mois du démarrage de la saison des soldes d’été (vendredi 7 août 2020), une faible dynamique commerciale se remarque. Elle devrait normalement se renforcer par les rabais durant les dernières semaines.
En outre, il impute la régression constatée au niveau des ventes à la propagation de la crise sanitaire dans le pays. Ce qui a engendré une réticence des citoyens à fréquenter les locaux commerciaux. Et d’ajouter que la peur de la contamination par le coronavirus entrave la réussite de la saison des soldes d’été 2020.
De même, M. Ben Sassi explique la diminution des ventes par l’érosion du pouvoir d’achat pour nombre de citoyens. Pour lui, ces citoyens ont donné durant cette période la priorité à l’acquisition des fournitures scolaires. Alors que, selon lui, les familles tunisiennes consacraient auparavant un budget à la période des soldes d’été ou d’hiver. Il l’évalue aux alentours de 300 dinars.
D’ailleurs, il fait observer que les commerçants ont opté dès le début de la saison des soldes d’été pour une remise de 30 à 40%. Sachant que la loi régissant les soldes stipule que la remise minimum est de 20%.
Puis, il s’est exprimé par rapport à la prorogation de la période des soldes à deux semaines, comme les années précédentes. Le syndicaliste affirme qu’il n’y a aucune intention de la prolonger. Surtout que les soldes ont perdu « leur saveur ». Dans le sens où aucune valeur ajoutée n’est réalisée, malgré leur prolongation, à l’occasion de la rentrée scolaire.
Alors, M. Ben Sassi réitère son appel à accélérer l’amendement de la loi n°40 – 1998, relative aux méthodes de ventes et à la publicité commerciale. il rappelle que cette loi reste inchangée en dépit de la succession des gouvernements.
Quant à la profession, elle recommande de réglementer la période des soldes de six à quatre semaines seulement. Et d’autoriser la ventes des nouvelles collections des vêtements. Au lieu de se contenter de commercialiser les anciennes collections.
D’après les statistiques du ministère du Commerce sur l’état d’avancement des soldes d’été pour cette saison, le nombre de déclarations déposées a atteint 1184 avec 2411 points de ventes. Soit: 1463 de prêt-à porter; 372 de chaussures; 109 parfumeries; et produits cosmétiques; 31 points de vente de tissus et 16 électroménagers; le reste pour d’autres secteurs.
Les rabais oscillent entre 20 et 80%. Alors que le nombre de participations s’élève à 10% comme c’est le cas pour la saison dernière. Au niveau du contrôle, les équipes de contrôle économique ont effectué 1039 visites sur le terrain qui ont débouché sur le constat de 182 infractions dont: 96 concernent des ventes par la remise illégale; 61 contraventions à cause de la manipulation de l’affichage des prix; 23 infractions sur la facturation; et le reste pour d’autres contraventions.
La ventilation sectorielle montre que le secteur du prêt-à- porter a enregistré 132 infractions. Pour 19 dans le secteur des chaussures. Les prix des vêtements et des chaussures ont baissé de 4,7%. Et ce en coïncidence avec le début de la saison des soldes d’été. Où les prix des vêtements ont diminué de 4,8%, les chaussures de 5, 5% et les tissus de 1,1%.
Avec TAP