La récolte des dattes atteindrait près de 335 mille tonnes avec de grands calibres, au cours de la saison 2020-2021.
La récolte des dattes sera toutefois accompagnée de difficultés surtout au niveau des prix et de l’exportation. Le directeur général du groupement interprofessionnel des dattes (GID), Samir Ben Slimane a fait savoir que la nouvelle saison de la production et de la commercialisation de ces fruits connaitra des difficultés conjoncturelles. Elles sont caractérisées par une deuxième vague du coronavirus. Ce qui va impacter le rythme de l’exportation.
Les appréhensions des exportateurs, des stockeurs et des unités de transformation et de conditionnement (250 entreprises de conditionnement et d’exportation) vont affecter, certainement, le niveau des prix à la production.
D’après le responsable, tous les intervenants dans cette filière savent que la nouvelle saison sera accompagnée de difficultés. Et ce en particulier au niveau de la commercialisation et la diminution des prix.
A cet effet, une série de réunions de travail est tenue entre tous les intervenants. Et ce pour se préparer à la nouvelle saison et résoudre particulièrement le problème de la régression des achats sur le palmier. Et dont les oasis du gouvernorat de Tozeur.
D’habitude les achats commencent depuis juin et juillet. Alors que les difficultés financières dont souffrent les exportateurs et le non paiement des dus de l’export rendent les exportateurs réticents au niveau de l’achat précoce des dattes.
Parmi les difficultés rencontrées dans cette filière figure, la couverture des régimes de dattes a connu une régression. Ce qui a poussé le groupement à intervenir exceptionnellement pour aider les petits producteurs à acquérir des moustiquaires.
Nouvelles mesures en vue
Pour parer à cette situation difficile, le responsable a fait observer que plusieurs réunions de travail ont été tenues entre les producteurs, les exportateurs et les propriétaires des unités de conditionnement et de transformation à Tozeur et Kibili à l’effet de rapprocher les points de vue.
Il est prévu également de tenir à la fin du mois de septembre courant une autre réunion sur la fixation des prix référentiels à la production pour les dattes à l’effet de protéger les producteurs, outre l’examen d’autres mesures avec les ministères de l’Economie et des Finances, de l’Agriculture et du Commerce en vue de donner une nouvelle dynamique aux marchés extérieurs.
Ben Slimane a souligné que le groupement oeuvrera en collaboration avec les producteurs pour instituer des mesures pour l’amélioration de l’affluence sur le marché local surtout pendant Ramadan.
« Cet organisme oeuvrera à mettre en place une stratégie de dynamisation du marché intérieur et d’encouragement à la consommation locale de ce produit commercialisé vers 83 pays du monde », a-t-il dit.
Le responsable a évoqué les préparatifs de cette nouvelle saison. Tout en estimant la période de l’approvisionnement en équipements durant la période COVID-19, toutes les difficultés sont aplanies. Et ce en important 6 millions de moustiquaires et en les mettant à la dispsition des producteurs. Et dont 3,5 millions unités à Kebili et 2,5 millions de moustiquaires à Tozeur.
La pandémie du coronavirus entrave le rythme de l’exportation
Les exportations des dattes ont atteint jusqu’au 11 septembre courant 120 mille tonnes d’une valeur de 832 MD contre 118 mille tonnes d’une valeur de 827 MD au cours de la saison 2018-2019.
Ben Slimane a affirmé que la propagation du Coronavirus dans le pays accompagné du confinement total en mars 2020 ont bloqué totalement la machine de l’exportation. Et ce avec l’arrêt des unités du conditionnement et de l’emballage.
Il a souligné que les objectifs escomptés dans le domaine de l’exportation prévoient l’écoulement de près de 130 mille tonnes au cours de la saison 2019-2020, alors que jusqu’au 20 mars 2020, près de 82 mille tonnes ont été exportées contre 76 mille tonnes au cours de la, saison 2018-2019.
Il a fait observer, par contre, que la Tunisie a exporté de bonnes quantités de dattes vers ses clients traditionnels qui se sont approvisionnés d’une manière précoce, (novembre, décembre et janvier), en prévision du mois de Ramadan.
La Tunisie a exporté également 38 mille tonnes au cours de la période du confinement, d’après Ben Slimane qui a rappelé que la récolte des dattes pour la saison dernière a atteint 334 mille tonnes, avec la dégradation de la qualité, de ce produit par rapport à la saison précédente..
Les zones de production saines des charançons rouges
Le directeur général du groupement interprofessionnel des dattes a affirmé que les zones de production des dattes sont saines des charançons rouges.
Bien au contraire, ces insectes touchent principalement les palmiers d’ornementation qui sont en expansion dans le Grand Tunis.
Il a évoqué la stratégie adoptée par le ministère de l’Aagriculture pour éradiquer cet insecte ravageur, soulignant qu’il ya une vigilance permanente pour prémunir les zones de production contre cet insecte.
Trouver une solution aux obstacles techniques maghrébins
Ben Slimane a par ailleurs, évoqué les obstacles techniques mis par le Maroc, contre les dattes tunisiennes, qui lui aussi un producteur des dattes mais à la fois il importe ces denrées des autres pays particulièrement depuis la Tunisie (32 mille tonne en moyenne annuelle).
Il a fait savoir que les autorités compétentes ont négocié avec les parties concernées pour trouver un terrain d’entente, et par de là dépasser cette difficulté, en montrant un certificat sanitaire aux parties maghrébines qui prouve que les dattes tunisiennes sont saines contre tous les résidus des insecticides.
Les exportations tunisiennes vers le Maroc sont estimées au cours de cette année à 26 mille tonnes, enregistrant ainsi une baisse de 8 mille tonnes par rapport à l’année, dernière à cause de la propagation de la pandémie COVID-19.
S’appuyant sur les données de l’Organisation Mondiale de l’Agriculture et de l’Alimentation (FAO), le responsable a fait savoir que, la Tunisie occupe le dixième rang international en matière de production des dattes, quatrième position mondiale en quantités exportées et la première à l’échelle mondiale au niveau de la valeur des exportations.
Avec TAP