La démission de Fayez al Sarraj, le chef du gouvernement d’Union nationale libyen, n’est guère une surprise. Vu le contexte tendu de lutte pour le pouvoir. Comme l’indique Bassel Torjeman, journaliste et analyste politique. Et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Ainsi, Bassel Torjeman revient sur la démission d’al Sarraj en précisant: « C’était prévisible et ce n’est donc pas une surprise ».
Puis, il poursuit: « Et ce, pour deux raisons. La première, je l’avais dit à maintes reprises, est que Fayez al Sarraj n’a plus de rôle à jouer en Libye. Il n’avait pas le choix. Soit il démissionne, soit il s’y verra contraint ».
Ensuite, ajoute-t-il: « Il faut comprendre qu’il a commis plusieurs bévues, dont certaines très graves. En effet, il est le premier responsable de l’échec de l’accord de Skhirat d’il y a cinq ans. De plus, il s’est rapproché de la mouvance islamiste ainsi que des groupes radicaux. »
Enfin, « sans oublier son alliance avec les Turcs. D’ailleurs, après avoir obtenu ce qu’elle voulait, la Turquie l’a lâché. Car, il faut comprendre que le but d’Erdogan est de déstabiliser la région de l’Afrique. Et ce, comme il l’a fait en Syrie, il y a huit ans; via son intervention militaire dans le nord de ce pays. Tout en pillant aussi bien les richesses de la Syrie que de la Libye. »