Dans une interview accordée à Mosaïque fm, Samir Dilou, un des dirigeants d’Ennahdha, souligne que les signataires exigent à ce que Rached Ghannouchi déclare dans la semaine de respecter l’article 31 du règlement intérieur du mouvement islamiste. Qui stipule que le président du mouvement ne peut aller au-delà de deux mandats.
Samir Dilou a annoncé l’organisation du congrès d’Ennahdha avant la fin de l’année 2020. Tout comme il a mis l’accent sur l’importance de ne pas amender l’article 31 du parti afin que Rached Ghannouchi ne puisse pas briguer un troisième mandat.
Il rappelle qu’ils sont 100 signataires parmi les dirigeants du mouvement Ennahdha dont Mohamed Ben Salem, Samir Dilou, Abdellatif Mekki, Noureddine Arbaoui…
Il ajoute: « Il est temps d’infuser un sang neuf au sein du mouvement. ll n’existe pas de personne convenable pour tous les temps et tous les lieux… Nous exigeons l’application de la loi. D’ailleurs, La pétition des 100 signataires n’est ni un ultimatum ni un coup d’Etat ».
Et de poursuivre: « Il est important de céder la place aux jeunes et aux femmes pour prendre les rênes. Or en politique, il faut du changement.. La question n’est pas qui est contre qui est pour qui…A mon sens, il faut de l’innovation, du changement, il faut qu’il y ait une nouvelle gouvernance au sein du mouvement ».
Pour ce qui est du financement du mouvement d’Ennahdha, Samir Dilou a répondu: « Je n’ai aucune idée sur cette question .. De mon côté, sur le plan personnel, celle qui gère la maison, c’est ma femme ».
Lors du dépôt de la pétition, les signataires ont rappelé qu’ils ont milité contre la dictature et la présidence à vie. Aucun des signataires n’acceptera jamais cela au sein de leur parti. De ce fait, ils font savoir à Rached Ghannouchi que la présidence à vie au sein du mouvement ne ferait que ternir l’image du mouvement auprès de l’électorat nahdhaoui et au-delà.
Les signataires ont menacé de démissionner du parti en cas de non-satisfaction de leur requête.