A l’intérieur du mouvement Ennahdha, la crise est perceptible. Les 100 dirigeants d’Ennahdha signataires d’une pétition demandent au président de leur mouvement de s’abstenir de briguer un troisième mandat. L’article 31 du règlement intérieur du mouvement l’interdisant expressément.
Abdelhamid Jlassi, ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, dresse un état des lieux de la crise qui se profile au sein du mouvement dans une déclaration à leconomisetemaghrebin.com.
Selon lui, il est nécessaire de respecter le règlement intérieur du mouvement qui est une condition sine qua non pour la bonne gouvernance. Tout en déclarant: « Le pays a connu l’instabilité des partis notamment avec Nidaa Tounes entre 2014-2019. Mais aussi des déséquilibres. »
Il estime que certains dirigeants à l’intérieur d’Ennahdha appellent à un troisième mandat pour le chef du mouvement Rached Ghannouchi. Selon M. Jlassi, il n’est plus possible de le faire car il faut dire qu’il gouverne depuis 1969″.
Et de poursuivre: « Il y a une responsabilité de tous non seulement des partis politiques mais aussi des élus envers les électeurs. Il est du devoir des partis politique de tenir leurs engagements ».
Et de conclure: « Le plus grand problème des partis se résume au fait qu’ils ne sont pas à l’écoute de leurs électeurs. Ce qui risque de causer leur perte ».
Rappelons que lors du dépôt de la pétition, les signataires ont rappelé que la présidence à vie au sein du mouvement ne ferait que ternir l’image du mouvement auprès de l’électorat nahdhaoui et au-delà.
Les signataires auraient menacé de démissionner du parti en cas de non-satisfaction de leur requête.