« La Tunisie n’est sous la pression d’aucune partie qu’elle soit italienne ou espagnole ». A fait savoir le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, au sujet de la gestion du dossier des migrants tunisiens en situation irrégulière se trouvant sur le sol de ces deux pays.
En marge de la Conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques permanentes et consulaires tenue, lundi, au siège du département des Affaires étrangères, Jerandi a précisé que la Tunisie traite avec ses pays en tant que partenaires. « Il existe des consensus et des accords ratifiés et un travail continu avec tous les partenaires européens, notamment l’Italie pour trouver le moyen adéquat de traiter le dossier de la migration irrégulière », a-t-il assuré.
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué, dans ce sens, que l’approche présentée aux partenaires européens et aux pays du pourtour méditerranéen dans le domaine de la migration est basée sur le développement solidaire avec ces pays de manière à ce que tout le monde y trouve son compte et à limiter la migration irrégulière, laquelle est, en grande partie, liée à la traite des êtres humains.
Appliquer les accords existants
Il a, également, nié l’existence d’une position ferme de la part des autorités italiennes pour le rapatriement forcé des migrants tunisiens en situation irrégulière. Il a expliqué, à cet effet, que les deux parties sont en train de discuter cette question pour appliquer les accords existants dans ce cadre et « d’examiner d’autres moyens de manière à permettre à ces Tunisiens de retourner dans leur pays avec des garanties ».
Concernant les migrants tunisiens bloqués dans la ville autonome espagnole de Melilla, le ministre des Affaires étrangères a assuré que la Tunisie est en contact avec la partie espagnole, faisant observer que cette question a été abordée avec la ministre espagnole des Affaires étrangères lors de sa récente visite en Tunisie. Jerandi a en outre assuré que la Tunisie trouvera les solutions nécessaires à cet effet.
Pour rappel, les familles des migrants irréguliers retenus à Melilla avaient dénoncé à maintes reprises la détention par les autorités espagnoles d’environ 800 migrants tunisiens dans des conditions indignes depuis un an.
Avec TAP