Les Tunisiens ne cessent d’être surpris. Voilà qu’une autre formation politique verra le jour. Il s’agit en effet d’une initiative collective. Elle se composera de partis politiques et de personnalités nationales. A l’instar de: Amal Tounes; Selma Elloumi Rekik; une frange de ce qui reste de Nidaa Tounes; le « mouvement démocrate »; celui d’Ahmed Nejib Chebbi et d’autres personnalités nationales. Quel est l’intérêt de cette formation? En quoi cela servira-t-elle les Tunisiens? Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon, en Allemagne et à Séoul, apporte son éclairage.
En effet, Elyes Kasri a accordé une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Dans laquelle, il estime qu’Ennahdha a été depuis 2011, le premier bénéficiaire de la fragmentation de la scène politique. Il précise dans ce contexte: « Abdelkarim Zbidi et Nabil Karoui ont, consciemment ou inconsciemment, je voudrais éviter tout procès d’intention, contribué à la dernière victoire d’Ennahdha. De même qu’au blocage politique et économique dont souffre actuellement la Tunisie. »
Et de poursuivre: « La conjoncture très critique de la Tunisie aussi bien à l’intérieur que sur ses frontières, ne permet plus le dispersement des forces patriotiques. »
Alors, reste une grande question qui se pose: quel est l’intérêt de vouloir créer un autre mouvement politique? Sachant que le paysage politique recense déjà plus de 226 partis politiques.
Entre temps, la situation socio-économique est très grave. Plus encore une relance d’investissement économique tarde à voir le jour.
Par conséquent, aujourd’hui, les partis politiques doivent jouer la carte de la maturité et de la sagesse. Ils doivent se remettre en cause et placer l’intérêt des Tunisiens avant toute chose. Sinon rien de positif ne se réalisera. D’ailleurs, pour mettre en place un système qui fonctionne, c’est aux partis politiques de donner l’exemple et d’être à l’écoute des citoyens. Car le paradigme politique a changé.
Sans oublier les chiffres alarmants de l’INS qui annonçaient le samedi 15 août 2020 que le deuxième trimestre de cette année comparé à celui de l’année dernière, connaîtra une croissance négative de 21.6%.
En somme, les partis politiques seront-ils à la hauteur de ce que veulent les citoyens. Ou une fois de plus, ils ne seront disposés qu’à défendre leurs propres intérêts?
Wait and see…