La Principauté de Monaco a récemment signé son premier accord de financement avec l’ONUDI. De plus, les deux parties signeront une déclaration tripartite avec l’Union pour la Méditerranée (UpM). Elle concerne l’autonomisation des femmes en Tunisie; pour un développement industriel inclusif et durable.
En effet, LI Yong, Directeur général de l’ONUDI, et Isabelle Rosabrunetto, Directrice générale du Département des relations extérieures et de la coopération de la Principauté de Monaco, ont confirmé la forte volonté des partenaires de collaborer davantage dans ce domaine. LI rappelle que « l’autonomisation des femmes est un sujet d’une importance majeure ».
A cet égard, il déclare que « l’ONUDI fait d’importants efforts pour renforcer l’intégration de la dimension de genre. Ainsi que l’entrepreneuriat féminin et l’autonomisation économique des femmes dans le secteur manufacturier. Nous sommes très heureux d’avoir la Principauté de Monaco comme nouveau partenaire dans ce domaine. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup à l’avenir ».
Au service de l’entrepreneuriat
Pour sa part, Mme Isabelle Rosabrunetto rappelle que la Principauté de Monaco est membre de l’UpM depuis 2008. Elle est membre de l’ONUDI depuis 2003. Sous l’impulsion de la famille Princière, Monaco met en œuvre, de longue date, une politique en faveur des droits des femmes. Conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD), des actions sont menées dans divers domaines dont celui de l’insertion socio-économique. « Je suis certaine que nos équipes suivront avec grand intérêt cette belle initiative au service de l’entrepreneuriat des femmes », affirme-t-elle.
De son côté, le Secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, confirme que « l’objectif de renforcer l’inclusion économique des femmes et d’exploiter le grand potentiel des femmes entrepreneurs dans la région euro-méditerranéenne est pleinement conforme à la stratégie et à l’action de l’UpM. La coopération tripartite conjointe avec l’ONUDI, la Principauté de Monaco et l’UpM témoigne de notre engagement en faveur de l’autonomisation économique des femmes. Afin de créer les conditions d’une croissance durable et inclusive dans la région ».
Créer plus d’opportunités d’affaires et d’emplois
Donc l’objectif de l’accord de projet, prévu pour une durée de quatre ans, est de promouvoir le développement de micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des femmes. Et ce, afin de créer plus d’opportunités d’affaires et d’emplois pour les femmes en âge de travailler en Tunisie.
En outre, l’objectif spécifique est d’augmenter l’accès des entreprises dirigées par des femmes qui créent des produits cosmétiques et parapharmaceutiques, à base de produits naturels, aux marchés nationaux et internationaux.
Sachant qu’en Tunisie, cette production couvre: les huiles essentielles; les eaux florales et les plantes aromatiques et médicinales; ainsi que les parfums, crèmes, masques et savons. Le secteur a une main-d’œuvre féminine importante.
Par ailleurs, notons que le marché mondial de ces produits est en croissance au cours de la dernière décennie (de 4% en moyenne par an). Alors, la Tunisie dispose de certains avantages comparatifs. Comme un système de certification biologique approuvé par l’Union européenne et la Fédération suisse. Ainsi qu’une large disponibilité de matières premières, notamment bio.
Cependant, le secteur est mal organisé. Et les nombreuses très petites entreprises qui le composent rencontrent des difficultés pour accéder aux marchés nationaux et internationaux.
D’ailleurs, cette intervention pilote fait partie d’une initiative plus large. Elle vise à autonomiser les femmes urbaines et rurales dans sept pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Ce sont: l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie.
« Promouvoir l’autonomisation des femmes pour un développement industriel inclusif et durable dans la région MENA (PWE) ». Tel est le projet que soutenait principalement le gouvernement italien. Et en 2015, il recevait le label UpM.
Car, le label UpM fournit un soutien à la mise en œuvre du projet. A travers l’expertise, des possibilités de réseautage et une visibilité accrue. Afin de promouvoir des pratiques innovantes au niveau régional.