Hechemi Louzir, directeur général de l’Institut Pasteur, souligne que le vaccin contre la grippe est efficace et indispensable pour les populations à risque. Cela dit, il ne protège pas du coronavirus.
Selon Hechmi Louzir, « la tranche sociale la plus susceptible au coronavirus (personnes âgées, malades chroniques et femmes enceintes) est la même en ce qui concerne la grippe saisonnière, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
Une personne peut attrapper, à la fois, la grippe et le coronavirus, a-t-il ajouté soulignant que dans ce cas de co-infection les conséquences sont plus graves.
Selon Louzir, 310 000 vaccins contre la grippe saisonnière seront disponibles à partir du 1er octobre dans les hopitaux ainsi que dans les pharmacies privées.
Pour sa part, Nissaf Ben Alaya, porte parole du ministère de la santé a souligné qu’actuellement nous sommes à plus de 50 cas positifs sur 100 000 habitants signalant que le nombre des cas qui nécessitent l’hospitalisation a augmenté.
« Dans cette période, si on veut réduire la vitesse de la propagation du virus, nous n’avons aucun choix sauf l’application des mesures préventives », a-t-elle ajouté faisant remarquer que c’est une responsabilité partagée.
Dans ce contexte, elle a signalé qu’en cette étape, le port du masque dans les lieux publics et dans les espaces fermés ainsi que la distanciation physique sont les principaux moyens de lutte contre la propagation du Covid19 appelant à éviter les espaces encombrés.
« Nous sommes tous responsables de la protection des personnes les pus vulnérables », a-t-elle ajouté.
Selon Ben Alaya, la stratégie nationale de riposte au coronavirus est souvent adaptée au développement de la situation épidémique. « Il y a un changement dans le traitement de cette maladie par le ministère de la santé qui a aménagé des espaces pour le confinement de certaines personnes qui nécessitent la prise en charge », a-t-elle expliqué
« En ce qui concerne les matériaux d’analyse, la Tunisie dispose d’un stock malgré la manque enregistré au niveau mondial », a-t-elle indiqué soulignant que le ministère adopte, cependant, une méthode de rationalisation.
« Il s’agit d’un dépistage orienté », a-t-elle ajouté notant que seules les personnes présentant des symptômes et ayant fréquenté de près un cas confirmé sont soumis aux testes.
Le nombre de lits disponibles dans les secteurs privés et publics est actualisé régulièrement à travers notamment une application développée à l’occasion, selon Ben Alaya.
Le ministère de la santé a annoncé mercredi dans son bulletin quotidien que 5581 tests réalisés les 21 et 22 septembre 2020, ont révélé la contamination de 1219 personnes par le coronavirus (21,84%) portant le bilan à 12479 cas confirmés ce qui représente 5,98% du total des tests effectués depuis le mois de février dernier (208632).
Selon la même source, 10 décès supplémentaires ont été également enregistrés portant le bilan à 174 morts du coronavirus.
Par ailleurs, 256 malades atteints de la COVID-19 sont actuellement hospitalisés dont 72 sont admis en soins intensifs et 26 placés sous respirateurs artificiels.
Au total, on compte 9938 porteurs actifs.
Avec TAP