Le rapport sur la carte de la pauvreté a été élaboré par l’Institut National de la Statistique (INS) de la Tunisie. Et ce, en collaboration avec la Banque Mondiale.
A cet égard, les indicateurs de pauvreté présentés dans ce rapport se basent sur les données du Recensement Général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014. Ainsi que sur l’Enquête Nationale sur le budget, la Consommation et le Niveau de Vie des ménages (ENBCNV 2015).
En outre, notons que la méthodologie de calcul, développée par C. Elbers, J. Lanjouw et P. Lanjouw (E.L.L 2000), permet d’estimer la pauvreté et les inégalités liées à la consommation; et ce, à des niveaux de désagrégation assez fins. En combinant des informations provenant de recensements et d’enquêtes sur la consommation des ménages.
En effet, le rapport présente le taux de pauvreté dans les 264 délégations tunisiennes. Avec une brève analyse des principales réalités économiques et sociales au niveau des délégations. L’objectif étant de donner une compréhension plus détaillée des spécificités de chaque zone géographique analysée.
Par ailleurs, la carte géographique confirme l’analyse empirique. Elle démontre clairement que les taux de pauvreté les plus élevés sont localisés. Et ce, dans la partie rurale des régions du Nord-Ouest et du Centre-Ouest.
Quant aux régions les plus riches, ce sont celles du Grand Tunis et du Centre-Est, bordées par la mer et principalement urbaines. Cf. figure 4 ci-après.
Enfin, les gouvernorats de Kasserine, El Kef et Kairouan affichent les taux de pauvreté les plus élevés. Les trois délégations les plus pauvres appartiennent au gouvernorat de Kasserine. Il s’agit de la délégation de Hassi Frid avec un taux de 53,5 %; suivie de Jedeliane (53,1 %) et Al Ayoun (50,1 %).
M.T