Abir Moussi présidente du PDL revient sur la relation entre Kaïs Saïed et Hichem Mechichi. Et ce, après les reproches du président de la République à l’encontre du chef du gouvernement. Sur fond de nomination de Taoufik Baccar au poste de conseiller économique.
Ainsi, Abir Moussi estime qu’à l’heure actuelle « on ne peut pas faire deux poids deux mesures. A savoir définir un citoyen de premier ordre et un citoyen de second ordre ». C’est ce qui ressort d’une vidéo diffusée sur sa page Facebook.
De plus, elle ajoute: « Le président de la République est le garant de la Constitution, comme le veut la Constitution. Même si auprès d’un grand nombre de personnes, elle est considérée comme l’une des meilleures au monde. Cela n’empêche que j’ai quelques réserves. Cependant, il est nécessaire de la respecter. «
Et de poursuivre: « Ce qu’a fait le président Kaïs Saïed est une violation de la Constitution; et ce en voulant s’immiscer dans des nominations. De ce fait, il est important de rappeler que cette Constitution met l’accent sur l’indépendance de la justice. Et aux citoyens de bénéficier de tous leurs droits, tant qu’ils n’ont pas été condamnés. Et une fois de plus, Kaïs Saïed ne l’a pas respectée. »
Abir Moussi: « Le président de la République doit être le président de tous »
Avant d’ajouter: « Le président de la République doit être le président de tous. Il devrait unir et non diviser. »
Par ailleurs, elle précise: « Dix ans après le 14 janvier, dix ans après la chute de Ben Ali. Sur le plan objectif, pourquoi ne pas évaluer toute personne ayant servi aussi bien du temps de Ben Ali, que ceux qui ont gouverné après le 14 janvier. »
Mme Moussi s’interroge: « Pourquoi le président de la République ne s’est pas posé la question? Pourquoi la justice n’a pas fait son travail? Alors qu’aujourd’hui, ces mêmes personnes ne sont à ce jour ni acquittées, ni inculpées. D’ailleurs, de quel droit laisse-t-on ces gens ignorants de leur sort? Aujourd’hui, nous allons œuvrer à mettre en place l’amendement de la loi relative à la justice transitionnelle. Afin de mettre fin à toute manœuvre de chantage. »
Et de conclure: « D’ailleurs, je vous donne l’exemple d’Ali Chaouch, plusieurs fois ministre et ancien secrétaire général du RCD. Il est mort sans être jugé et la liste est bien longue. Il faut qu’on arrête avec la diabolisation des gens. »