La Veille illustrée de l’information statistique et juridique Tunelyz vient de faire le point dans sa dernière newsletter sur l’évolution de la cartographie des salles de cinéma. Selon les données de Tunelyz, les salle de cinéma font défaut dans les régions intérieurs et bien de villes côtières. Alors qu’elles sont concentrées sur le Grand-Tunis.
Au cours des années 1970, les chiffres mentionnés par le journal électronique Tunelyz selon l’Institut national de la statistique (INS), démontrent la présence de quelques 114 salles de cinéma. En effet, ce nombre qui excède celui enregistré au lendemain de l’Indépendance. A cette époque, il y avait une centaine de ces havres légués par l’occupation. Cela en dit long sur la politique culturelle suivie. Et ce en dépit d’une production cinématographique locale peu abondante à l’époque.
A l’aube du nouveau millénaire, cet indicateur a chuté de 58% pour s’établir à 48 salles en 1999. « Tout au long de la décennie d’après, l’ancien régime n’a rien fait pour arrêter l’érosion soit une trentaine de salles de plus ». Lit-on dans l’analyse. La même source affirme que Ben ALI avant d’être destitué, a laissé derrière lui 18 salles de cinéma. Et ce pour une population excédant les 11 millions.
Par la suite, l’année 2011 a précipité cette hémorragie coûtant la vie à 6 salles de plus, suite à quoi la vie culturelle a retrouvé tout son éclat terni par les années de la dictature, résultant dans l’éclosion de quelques projets innovateurs par ici et par là, et ramenant le nombre des salles à son niveau de l’avant révolution.. soit 18, un chiffre aberrant qui ne traduit pas l’effervescence artistique sans précédent, témoignée par la production cinématographique croissante d’une année à une autre ni l’engouement des Tunisiens, toutes tranches d’âges confondues qui ne fait pas l’ombre de doute, à voir l’afflux spectatulaire des jeunes de la génération Netflix dans les salles de cinéma à l’occasion des Journées Cinématographiques de Carthage à titre d’exemple.
Avec TAP