Malgré la conjoncture critique de l’Afrique, les possibilités et les opportunités d’investissements demeurent toujours réalisables. Soutient le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2020 ».
Ces opportunités sont réalisables si et seulement si l’Afrique se décide à « combler son déficit en infrastructures ». C’est une condition sine qua non pour pouvoir aller de l’avant, souligne le rapport. Et ce, avec l’appui de la BAD qui en a fait sa priorité. D’autant plus que le continent africain recèle d’immenses richesses naturelles.
Par ailleurs, le rapport en question pointe du doigt l’urgence de la mise à niveau de la résilience des systèmes. Il s’agit du système de santé et des économies d’Afrique. Et ce pour préserver la résilience des pays aux chocs à venir. Ainsi, repenser les priorités est de mise.
Intervenant dans le cadre d’un webinair, dédié à la présentation du rapport en question Chuku Chuku, responsable de la Division des politiques macro-économiques, de la viabilité de la dette et des prévisions au sein de la Banque africaine de développement estime que « Les décideurs doivent saisir les opportunités, nouvelles et réelles, de participation aux chaînes de valeur mondiales, en particulier avec l’Asie et en Afrique même, et construire les infrastructures nécessaires pour encourager la création à grande échelle des architectures nécessaires au télétravail, à la cybersanté et à l’enseignement à distance en vue d’un redressement rapide, résilient et durable dans un monde numérique de l’après-Covid-19 ».
Retour sur le cas de la Tunisie
« Malgré la pandémie, l’Afrique est ouverte aux affaires et nous nous réjouissons de pouvoir collaborer avec nos partenaires asiatiques. », a-t-il martelé. En effet, le rapport a évoqué la Tunisie à plusieurs reprises. D’après le rapport, la Tunisie figure parmi les pays « qui obligent les travailleurs indépendants à souscrire à un programme de sécurité sociale ».
En effet, au niveau sanitaire, la Tunisie est « a tiré les leçons de l’épidémie de grippe aviaire (H5N1) de 2005 et a créé l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes. Et ce, afin de suivre la situation épidémiologique internationale et limiter l’introduction de maladies à propagation rapide dans le pays ». Mais « elle est mal classée dans les critères de financement et de capacité sanitaire des cliniques, des hôpitaux et des centres de soins communautaires ».
Par ailleurs, la croissance du PIB devrait ralentir de 5,5 à 6,1 points de pourcentage en 2020. Ce qui va provoquer une profonde récession. Avec une contraction du PIB prévue entre 3,4 % (scénario de base) et 4,0 % (scénario pessimiste)
Pour rappel, la première édition du rapport a vu le jour en 2003. Il offre des données et des analyses à jour pertinentes dans le but d’informer et de soutenir les décideurs africains.