Le secrétaire général de la fédération générale de la santé relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Othman Jalouli, a révélé, samedi, que les professionnels de la santé ont des difficultés à se procurer les moyens de protection individuelle contre le Coronavirus.
Ce qui les expose aux risques de contamination, signalant que cinq décès et plus de 900 cas de contamination par le virus ont été enregistrés dans les rang du cadre médical et paramédical, dans le secteur de la santé toutes catégories confondues.
En réaction à l’intervention du ministre de la Santé Faouzi Mahdi, qui avait affirmé hier vendredi lors d’une séance de dialogue au Parlement, que tous les moyens de protection ont été mis à la disposition du personnel médical et paramédical, Jalouli a indiqué dans une déclaration à la TAP que « la réalité ne correspond pas au discours du ministère ».
« Les professionnels de la santé, qui mènent un combat contre la pandémie font face à de grandes difficultés pour se procurer les moyens de protection nécessaires en prévention du Covid-19 » a-t-il dit, ajoutant que la pénurie est quasi-totale dans certaines lignes»
Les outils de protection individuelle pour prévenir le Coronavirus consistent en des gants médicaux, des masques, des lunettes, des protecteurs faciaux, des combinaisons médicales et autres.
« En dépit des nombreux accords signés entre la fédération générale de la santé et le ministère de la Santé portant sur l’engagement à fournir les moyens de protection nécessaires, une pénurie aigüe est constatée à tous les niveaux, a-t-il déploré.
« Dans tous les cas de figure, nous pouvons affirmer que les cadres médicaux et paramédicaux ainsi que tous les professionnels du secteur ne sont pas protégés selon les normes internationales », a souligné Jallouli, notant que certains cadres médicaux sont acculés à utiliser des masques de protection pendant plus d’un jour ou deux, tandis que « ces masques médicaux sont valables pour une utilisation de 3 à 4 heures afin qu’ils ne perdent pas de leur efficacité ».
D’autre part, Jallouli a indiqué que malgré les mesures prises par le ministère de la Santé permettant d’héberger le personnel médical de première ligne après la fin de leur vacation, pour qu’ils ne transmettent pas le virus à leurs proches, un certain dysfonctionnement demeure de mise à ce niveau, faisant savoir que des séances de travail se tiennent quotidiennement avec le ministère de la Santé et les autorités régionales, afin d’appliquer cette mesure à un plus grand nombre de cadres de la santé.
Avec TAP