Chaïma, 19 ans a été violée, tuée et brûlée vive par un repris de justice. Le même agresseur présumé, Rayan, avait déjà tenté de la violer en 2016. Son meurtre suscite une vive émotion en Algérie et en Tunisie.
L’histoire de Chaïma, 19 ans, suscite l’émotion en Algérie. On a retrouvé son corps calciné près d’une station service à Thénia, le vendredi 02 octobre 2020. Le principal suspect serait un repris de justice. Il avait déjà essayé de la violer en 2016 alors qu’elle n’avait que 15 ans. A ce moment-là, elle avait porté plainte auprès de la police; mais la police ne l’a jamais été arrêté.
Selon sa mère, elle était sortie pour aller payer son abonnement et ne serait jamais rentrée. Sa mère demande l’application de la peine de mort qui n’est toujours pas abolie en Algérie. Car, restée sans application depuis le moratoire de 1993. La mère pleure le décès de sa fille à la fleur de l’âge, en s’écriant: « Rayan l’a tuée! il l’a tuée et brûlée Tebboune! »
Les Algériens demandent justice pour Chaïma ! Et le hashtag #jesuischaima a vu le jour. Certains Algériens déplorent un système judiciaire rendant les récidivistes plus violents et plus sauvages. Et tout cela aux frais des contribuables algériens. D’autres ont reproché à Chaïma de ne pas porter le hijab. Ce qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Chaïma est une victime, elle n’est pas la fautive! La représentation de la femme dans l’imaginaire social algérien et maghrébin doit changer!
Une internaute avait écrit: « Pouvez-vous imaginer qu’elle a été violée et poignardée et ensuite brûlée vive. Et encore jugée et blâmée par ses concitoyens pour ne pas porter le hijab. Comme si c’était la vraie raison de cette tragédie et non pas l’inhumanité de l’agresseur. »
Finalement, l’agresseur arrêté a avoué les faits. Le président algérien Abdelmajid Tebboune a demandé l’application des peines maximales contre les auteurs de ce type de crimes; et ce, sans allègement de peine ni grâce.