Le réalisateur Massoud Bakhshi met en lumière dans son film « Yalda, la nuit du pardon » une téléréalité sordide et très populaire qui a été diffusée pendant une dizaine d’années pendant le mois du Ramadan en Iran.
Dans ce programme une condamnée à mort doit obtenir en direct le pardon de la famille de sa victime. La pendaison se décide en un clic par les téléspectateurs.
Parodie d’un procès populaire, vingt millions d’Iraniens sont ainsi chaque soir pendant le mois de Ramadan rivés sur leur petit écran. L’animateur les invite à choisir à libérer ou pendre une jeune femme.
« Yalda, la nuit du pardon » est un beau drame familial inspiré d’une émission iranienne aux allures de tribunal populaire.
En Iran, selon les principes de la Charia c’est la famille qui accorde à la victime la possibilité d’accorder son pardon à un condamné à mort. Il lui évite la pendaison en échange du « prix du sang ». Cette somme d’argent est une compensation à verser à la famille . Si le pardon l’emporte, les sponsors verseront à la famille de la victime le lourd « prix du sang ».
La force du film est d’avoir circonscrit le récit à la durée de l’émission.