L’Indice FAO des prix des céréales progresse de 5,1% par rapport à août. Et il dépasse à présent de 13,6% sa valeur enregistrée il y a un an. C’est ce que confirme l’agence onusienne basée à Rome. Ainsi, cette progression provient notamment de celle des prix du blé, que portent des échanges commerciaux soutenus.
En effet, d’après la FAO, ces importantes transactions sont intervenues dans un contexte de craintes. Et ce, concernant notamment les perspectives de production dans l’hémisphère sud. Avec l’impact des conséquences de la sécheresse sur les semis de blé d’hiver dans toute l’Europe.
En outre, le document de la FAO fait également état d’une hausse des prix du maïs. Et ce, sous l’effet de la réduction des perspectives de production dans l’Union européenne. Mais aussi de la révision à la baisse des reports aux États-Unis d’Amérique. De même, les prix internationaux du sorgho et de l’orge ont progressé; alors que ceux du riz reculent.
Par ailleurs, l’Indice FAO des prix des huiles végétales augmentait de 6% en septembre. Atteignant ainsi son plus haut niveau depuis huit mois. Les cours des huiles de palme, de tournesol et de soja progressaient tous au même rythme que la demande mondiale soutenue.
Les marchés de céréales restent bien approvisionnés
En revanche, le coût du sucre recule de 2,6%. Principalement en raison des excédents de production de sucre prévus au niveau mondial pour la campagne qui va débuter. Effectivement, la production devrait « considérablement rebondir en Inde et être abondante au Brésil ».
Quant au prix de la viande, il cède aussi, mais de 0,9% par rapport à août. Une légère baisse qui n’est pas étrangère à la décision de la Chine d’interdire les importations de viande de porc en provenance d’Allemagne. Où des cas de peste porcine africaine ont été détectés chez des sangliers.
Dans le même temps, le prix des produits laitiers n’évolue quasiment pas ce mois-ci. Car les hausses modérées des prix du beurre, du fromage et du lait écrémé en poudre se compensent avec le recul des cours du lait entier en poudre.
Ensuite, s’agissant des nouvelles prévisions, la production mondiale de céréales, qui a été légèrement réduite par rapport à celle du mois précédent, s’établit à présent à 2.762 millions de tonnes pour 2020. Ce qui constitue toujours un record historique et une progression de 2,1% par rapport à la production de l’année précédente.
La production mondiale de céréales secondaires devrait s’établir à 1.488 millions de tonnes. Elle recule de 0,5% depuis le rapport précédent. Une légère baisse que la FAO explique par les conséquences des conditions météorologiques sur les cultures de maïs dans plusieurs pays producteurs importants. Celles-ci n’ont été que partiellement compensées par l’amélioration des perspectives concernant l’orge.
Dans ce contexte, la production mondiale de blé en 2020 devrait s’établir à 765 millions de tonnes. Il s’agit d’un niveau record auquel les conditions météorologiques favorables en Australie ont contribué.
Pour sa part, la production mondiale de riz devrait atteindre 509,1 millions de tonnes. Il s’agit là aussi d’un niveau record, qui est identique à celui qui était indiqué dans les prévisions du mois dernier.
Des stocks mondiaux de céréales portés par la croissance des réserves de blé en Chine
De surcroît, l’utilisation mondiale de céréales en 2020-2021 est estimée à 2.744 millions de tonnes; soit 2,0% de plus que l’année précédente. Plus de la moitié de leur consommation mondiale est à mettre au compte des céréales secondaires, qui devraient à présent atteindre 1.477 millions de tonnes.
De plus, la consommation de blé, qui devrait s’établir à 757 millions de tonnes, progresse, elle aussi. Et ce, en raison de la hausse de la consommation en Chine et en Inde. Selon la FAO, la consommation mondiale de riz devrait atteindre un nouveau chiffre record de 510,5 millions de tonnes.
Plus largement, l’agence onusienne s’attend désormais à ce que les stocks mondiaux de céréales atteignent 890 millions de tonnes à la clôture des campagnes de 2021. Si de telles prévisions se confirment, il s’agit alors d’un « niveau record porté par la croissance des stocks de blé en Chine ».
« Si les nouvelles prévisions se confirment, le rapport stocks-utilisation des céréales au niveau mondial en 2020-2021 sera de 31,6%; en léger retrait par rapport au chiffre de 2019-2020. Mais un niveau toujours relativement élevé d’un point de vue historique », a fait valoir la FAO.
D’une manière générale, les échanges mondiaux de céréales devraient eux aussi atteindre un record historique en 2020-2021 avec 448 millions de tonnes. Ce qui représente une hausse de 2,4% par rapport à l’année précédente. Dans tous les cas, il s’agit d’une valeur supérieure à ce qui avait été prévu par la FAO en septembre.