L’avocat et le député d’al-Karama, Seifeddine Makhlouf, accuse le Journaliste Hamza Belloumi d’avoir « déclaré la guerre contre l’enseignement du Coran ». Et ce, en annonçant la relaxe de son client, le directeur de l’école coranique de Regueb. Un takfirisme qui tombe sous la coupe de la loi.
Que faire pour réduire en silence un bavard impénitent, un avocaillon qui brasse du vent, s’alimente du buzz? Alors qu’il n’a rien dans le ventre ni dans la tête non plus. Enfin un farouche défenseur des accusés dans des affaires controversées; souvent ayant trait à des crimes terroristes. Et bien ne pas rentrer dans ce jeu et l’empêcher de propager son discours de haine dans les médias. Bref, imposer à Makhlouf un silence radio total.
Discours de haine
C’est donc dans ce contexte que le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) appelait, par un communiqué publié samedi 10 octobre, tous les médias à boycotter la coalition d’Al Karama. Et notamment leur chef de troupe Seifeddine Makhlouf. Lequel ne cesse de diffuser les discours de haine et de dénigrement envers les journalistes.
Embrigadement et viol
Avec la dernière bavure en date: Saifeddine Makhlouf s’est violemment attaqué au journaliste Hamza Belloumi au sujet de la libération du directeur de l’école coranique de Regueb.
Sachant que, dans une émission intitulée les Quatre Vérités, notre confrère avait levé le voile sur le scandale de l’embrigadement et du viol de deux enfants de cette école moyenâgeuse.
Takfirisme
Or, en annonçant fièrement la libération du directeur de la sinistre école coranique de Regueb, le porte-parole de la Coalition al-Karama, lequel est aussi l’avocat de ce personnage acquitté par la justice, a profité de cette « heureuse » occasion pour s’attaquer à Hamza Belloumi, dont il a photoshopé la photo de sorte que ses yeux soient colorés en rouge en référence au diable. En l’accusant, « lui et sa bande, de déclarer la guerre contre l’enseignement du Coran; et de mener une campagne ayant abouti à la fermeture de plus d’une centaine d’écoles et de crèches coraniques ». Du takfirisme en règle!
Pour rappel, Makhlouf s’est réjoui à travers sa page FB que le tribunal de première instance de Sidi Bouzid, ait innocenté l’ex directeur de l’école coranique du Regueb, Farouk Zribi, du chef d’accusation de traite des personnes. De même qu’il avait été innocenté, depuis le début, des accusation à caractère terroriste, par le pôle anti terroriste. L’intéressé a donc été remis en liberté, selon le post de son avocat.
L’Etat mis en cause
D’ailleurs, la réaction de l’animateur-vedette des Quatre vérités ne s’est pas faite attendre. Dans un post sur FB, il a promis de ne plus réagir aux « folies et élucubrations ». Il a estimé que c’est une « perte de temps que de répondre à cet énergumène ». Mais, il a tenu à rappeler que le député-avocat Makhlouf « a insulté un juge d’instruction et a défendu le terroriste qui s’est fait exploser devant l’ambassade des Etats unis à Tunis; tout en bénéficiant de l’immunité parlementaire ».
Et de s’insurger avec colère contre l’Etat qui avait fermé l’œil à l’existence de certaines écoles coraniques. « Où des dizaines d’enfants ont été retirés de l’école et sur lesquels on a opéré un lavage de cerveau. La justice a établi que deux enfants de l’école de Regueb ont été violés par leurs précepteurs. Je m’attends à tout de cet Etat, même lorsqu’il libère des terroristes. Au sein de cet Etat, un député a le droit de m’insulter et d’alléguer que je suis contre l’islam et personne n’intervient ».
« Pour le reste, a conclu notre confère, puisque vous êtes au pouvoir, je sais que vous pouvez jeter en prison ceux qui vous nuisent et en faire sortir vos amis ».
Un réquisitoire qui glace le sang…