Au programme: faire face au Coronavirus. Hichem Mechichi, le chef du gouvernement accordait, une interview dans la soirée du dimanche 18 octobre 2020 à la télé nationale. Elle porte essentiellement sur les situations sanitaire et socio-économique.
Dans ce contexte, Hichem Mechichi souligne que la situation est difficile. Il précise: « L’Etat ne va pas rester les bras croisés. Et nous allons surmonter grâce aux efforts de nous tous. Au début de la première vague, il s’agissait de quelques cas importés. Alors, nous n’allons pas procéder de la même manière qu’auparavant comme le confinement général. Puisque cette méthode a montré ses limites. D’ailleurs, il n’est plus possible aujourd’hui d’instaurer un confinement général. »
Sur la question de la gestion de crise, Hichem Mechichi a mis l’accent sur les recommandations de la commission scientifique. A savoir: éviter les rassemblements et le port du masque obligatoire. Le seul moyen de contrer ce virus est de respecter les gestes barrières, répète-t-il. « Il s’agit d’un effort commun. D’ailleurs nous avons injecté des fonds supplémentaires; et ce, pour acheter des équipements sanitaires ainsi que renforcer les ressources humaines », ajoute-t-il.
Le suivi des dons!
A cette interrogation, il répond: « Il est inadmissible que les fonds n’aient pas été dépensés. Et la première cause n’est autre que la bureaucratie et la lenteur des procédures administratives. Nous sommes en urgence et en guerre. Il faut mettre un terme aux procédures classiques. Et ce, à travers l’injection de fonds supplémentaires. Nous avons également annoncé la Covid comme étant une maladie professionnelle. D’ailleurs, l’Etat a mis en place un système de contrôle pour contrôler si les laboratoires suivent de près les prix fixes des tests de dépistage. Tout comme il est possible de réquisitionner les cliniques privées si nécessaire. »
Hichem Mechichi insiste sur le volet économique
D’autre part, concernant la situation des finances publiques, il confirme qu’elle est très difficile. « Nous sommes face à une dérive budgétaire. D’ailleurs nous avons revu le déficit budgétaire qui s’élève entre 13% à 14%. C’est un chiffre faramineux. Or, à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas procéder à une quelconque réforme sans connaitre la situation réelle. Nous devons respecter nos engagements et nos accords déjà conclus concernant les augmentations salariales. Et ce, dans le but de rétablir la confiance avec les partenaires sociaux. Ce qui veut dire que l’Etat devra payer ses dettes et non être un mauvais payeur », déclare-t-il encore.
Par conséquent, Hichem Mechichi annonce la nécessité de mesures exceptionnelles. « C’est pour cela que nous avons recours à la Banque centrale. Les expériences des autres pays ont montré qu’il n’y aura pas impact sur l’inflation ou sur le cours du dinars », dit-il.
Les négociations avec El Kamour
Par ailleurs, le chef du gouvernement revient sur les promesses de l’Etat qui selon lui, doivent être respectées. Tout en ajoutant: « Cela dit, la vanne ne doit en aucun cas rester fermée. Et nous n’accepterons aucune tolérance dans l’arrêt de la production ».
La tragédie de Sbeïtla
Revenant sur l’incident de Sbeïtla, le chef du gouvernement souligne: « L’Etat doit assumer ses responsabilités. C’est ce qui justifie le limogeage du gouverneur de Kasserine. »
Les relations avec le président de la République
Enfin, il a parlé de sa relation avec le président de la République. « Sur le plan humain, elle s’est basée sur le respect mutuel. Tout en concluant que tout remaniement ministériel doit être axé sur une évaluation. Et qu’il est encore trop tôt pour en parler. »