Le gouvernement doit revoir ses démarches. Et ce en reportant les dépenses qui pourraient attendre. Déclare le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) Marouane El Abassi, aujourd’hui, 28 octobre, lors de son audition devant la commission des finances relevant de l’ARP.
Marouane El Abassi a affirmé que le cadre législatif actuel de la BCT lui interdit de financer le déficit prévu dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire 2020. Cette opération nécessite l’autorisation de l’Assemblée des représentant du peuple. Ce financement exceptionnel nécessite, également, un engagement de l’Etat de mettre en place les réformes nécessaires pour rééquilibrer les finances publiques. Souligne-t-il.
Ce recours au financement n’est pas sans imposer quelques conditions d’après le gouverneur de la BCT. Car il ne doit dépasser 3% du PIB et l’application de quelques conditions. Outre le fait de ne pas dépasser les 12% des ressources propres des ressources propres.
Pour Marouane El Abassi , les orientations du gouvernement pour l’élaboration de la loi de finance complémentaire 2020, comportent, des dangers inflationnistes cruciaux. Il affirme, également, que ces dangers auront de graves répercussions sur la croissance, le pouvoir d’achat, l’épargne et l’investissement.