Beaucoup d’interrogations demeurent sur le processus de la montée de l’extrémisme. Et notamment depuis l’attentat terroriste à la Basilique Notre-Dame de Nice de jeudi ayant fait trois victimes. A savoir: une sexagénaire, une mère de famille de nationalité brésilienne et le sacristain de l’église.
Ainsi, Bassel Torjeman, analyste politique et journaliste, revient sur l‘attaque terroriste de Nice; et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. De prime abord, il déclare que l’attaque terroriste en question ne peut être un cas isolé commis par un jeune tunisien. Au contraire, il s’agit bien, selon lui, d’une attaque terroriste bien organisée.
Alors, on se demande si la situation sanitaire a affaibli la vigilance des autorités? A cette interrogation, il répond par la négative. Tout en précisant que depuis le mois de décembre dernier, les groupes terroristes ont poussé des terroristes inconnus par les services de sécurité aussi bien à l’échelle locale qu’européenne, en les aidant à migrer clandestinement
Et de poursuivre: « D’ailleurs, après l’attaque de Nice, les services de sécurité d’Italie ont arrêté sept personnes arrivées par le biais du bateau. Et qui s’avèrent être membres de Daech. »
Bassel Torjeman: Démanteler le réseau de l’attaque de Nice
Par ailleurs, selon Bassel Torjeman, l’urgence d’aujourd’hui est de démanteler le réseau qui préparait le terrain pour Brahim Aissaoui qui est arrivé à Nice.
Avant d’ajouter: « Le timing n’est pas anodin. Ce groupe terroriste a fait le choix de la date de l’attaque qui est une date symbolique, le Mouled. Or, il faut se rappeler que les takfiristes ne célèbrent pas le Mouled. En fait, leur but est de déclencher une guerre de religion entre les musulmans et les chrétiens. »
Ce qui nous amène à poser la question suivante: à qui profite le crime? « C’est Daech qui est le premier ennemi à combattre. Car il veut tout simplement se repositionner; mais aussi renforcer ses troupes », continue-t-il.
Pourtant, ce qui s’est passé à l’église soulève plusieurs interrogations. Comment le terroriste est-il arrivé à Lampedusa en passant par Bari puis vers Nice? Car 1138 kilomètres séparent Bari de Nice. Cela veut dire qu’il y a eu des personnes en Italie qui lui ont facilité la tâche. D’ailleurs même à Nice, il y a eu des personnes qui l’ont aidé. Reste donc à savoir qui l’a endoctriné en Tunisie? Qui l’a aidé à Nice et qui a préparé le terrain à ce qu’il y ait cette attaque? Ce sont des questions que l’enquête devrait éclaircir », conclut-il.