L’initiative SAVE est pilotée par Smart Capital et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Objectif: sauver les startups labellisées sinistrées et risquant la liquidation ou le licenciement d’effectif. Cette initiative est intégralement financée par l’Union européenne. Et ce, à travers le projet Innov’i – EU4Innovation mis en œuvre par Expertise France, à hauteur de 1,8 MTND.
En effet, lancée le 3 août 2020, l’initiative SAVE a été conçue en urgence pour venir en aide aux startups fortement impactées par la crise de Covid-19. Soit, 63 startups, sur un total de 124 ayant fait la demande. Elles bénéficieront d’une avance remboursable allant de 10 000 à 50 000 TND. Et ce, afin de survivre aux difficultés causées par le confinement et l’arrêt quasi-complet de l’activité économique de mars à mai 2020.
Car, « soutenir les startups, c’est aussi participer à la transition de la Tunisie vers une économie à forte valeur ajoutée, créatrice d’emplois de qualité. SAVE doit contribuer à préserver le dynamisme de l’écosystème malgré l’impact de la crise ». C’est ce que souligne Clara Guilhem, cheffe du projet Innov’i.
De son côté, Boutheina Ben Yaghlane, Directrice Générale de la CDC apporte des précisions. Elle souligne que « le soutien de la CDC aux startups est un choix stratégique avec une vision futuriste envers l’évolution de l’économie de la Tunisie. L’entrepreneuriat des jeunes, l’innovation, l’ouverture sur l’international, en sont les maîtres mots. Nous croyons que SAVE permettra à de nombreuses startups de traverser le plus fort de la crise et de maintenir leurs ambitions ».
Un mécanisme de sauvetage inédit
Puisque SAVE est un mécanisme de sauvetage inédit, il s’agit d’une avance remboursable. Celle-ci agit comme une bouffée d’oxygène sur les liquidités des startups. Et ce, pour leur permettre de se remettre sur les rails.
En effet, cette avance, sans charges et sans intérêts, n’est remboursable que lors de l’atteinte de certains objectifs. A savoir, une levée de fonds ou un EBITDA (excédent brut d’exploitation) cinq fois supérieur au montant accordé à la startup.
D’ailleurs, un processus rigoureux et transparent a été mis en place. Et ce, afin d’évaluer la situation de chaque startup sur la base d’un questionnaire, d’un tableau de trésorerie et des états financiers. Pour être éligibles, ces startups doivent démontrer une viabilité pré-Covid-19 et un potentiel de relance post-Covid-19.
En outre, notons que chaque dossier déposé a été ensuite soumis au vote du Collège des Startups. C’est un organe indépendant de gouvernance composé de neuf membres issus du secteur public et privé mandaté en février 2019. Son objectif consiste à assurer l’octroi du Label Startup Act aux projets innovants et à fort potentiel de croissance.
De plus, Smart Capital en collaboration avec le projet Innov’i manifeste aussi son soutien aux startups par la promotion des initiatives innovantes menées par ces dernières. Et ce, lors de la première vague de la Covid-19 au cours de laquelle elles ont déployé des solutions intelligentes et multiplié les partenariats public-privé pour contribuer à la lutte contre ce fléau.
Enfin, notons aussi que le lancement officiel d’un mini-documentaire sur le sujet est prévu pour le 4 novembre 2020.