Au programme, le volet économique et le PLF complémentaire pour l’année 2020. Tels sont les sujets évoqués lors de la conférence de presse donnée par Hichem Mechichi; et ce, en ce mardi 3 novembre 2020.
Ainsi, le chef du gouvernement Hichem Mechichi commençait par faire un premier constat. A savoir qu’en situation d’urgence, il fallait appliquer des mesures d’urgence.
Alors, il précise qu’il y a urgence à mettre un terme au taux de chômage. Puisqu’il serait en hausse, accompagnant la crise de Covid aiguë. « D’où la raison pour laquelle il y a urgence de trouver des solutions », dit-il.
Avant d’ajouter: « La priorité d’aujourd’hui est de stopper l’hémorragie. Cela dit, on ne peut pas effectuer une relance sans avoir fait un diagnostic ».
Ensuite, il rappelle entre autres que ce gouvernement a hérité de problèmes socio-économiques. Tout en insistant sur le fait que: « Les institutions publiques se trouvent en difficulté. »
Un déficit budgétaire à 14%
« Nous avons présenté la LF complémentaire comme il fallait le faire. Même si les scénarios présentés sont hallucinants. D’ailleurs, un grand nombre d’experts ont tiré la sonnette d’alarme. Mais pour apaiser la situation par quels moyens va-t-il falloir procéder ?
Puis, s’exprimant sur l’annonce de la BCT d’avoir refusé le recours au financement via les banques « la BCT avait connaissance de la réalité de la situation économique. Nous aurions aimé que les discussions aient lieu et non que cela se passe à travers des communiqués. En outre, nous insistons sur l’indépendance de la BCT…D’ailleurs, la Banque centrale aura un rôle positif dans le financement de ce déficit qui ne dépassera pas les trois milliards de dinars », poursuit-il.
Alors, pour surmonter la crise sanitaire, il va falloir attendre deux ans avant de voir les premiers résultats. Car, « au final, à quoi cela sert-il d’avoir une inflation maîtrisée avec un peuple qui a faim ? »
Il rappelle l’impact de la crise Covid-19, tout en indiquant le manque en recettes financières ayant atteint les sept milliards de dinars sans oublier les deux milliards de dinars ayant été dépensé durant la crise.
La culture du travail
Ensuite, il déclare: « Essayons de surmonter ce cap . Tout comme nous devons œuvrer à la mise en place de la culture du travail. Tout le monde devra réapprendre à travailler. »
Sur le même plan, il ajoute: « Nous ne devons plus rester les bras croisées, en regardant l’arrêt de la production pétrolière et la fermeture de la vanne. Nous devons retrousser nos manches. »
Il a également souligné, que le gouvernement ne tolérerait plus la suspension de la production de certains secteurs, y compris la production pétrolière ou encore le blocage des routes. Il précise dans ce contexte: “l’arrêt de la production de pétrole engendre la suspension des revenus pour les Tunisiens. Tout en soulignant que le recours à l’application ferme de la loi n’est pas exclu.
Quant à la faillite de l’Etat, il revient sur le sujet en affirmant: « Nous ne sommes pas en état de faillite; mais la situation est difficile. D’ailleurs, nous avons trouvé des solutions. » Et de souligner que les contacts avec les bailleurs de fonds sont ininterrompus, en déclarant: « Nous sommes confiants que les bailleurs de fonds estimeront positivement nos demandes »
Pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, Hichem Mechichi réaffirme sa condamnation de l’attentat terroriste de Nice. Il rappelle que le premier partenaire de la Tunisie est la France.
Revenant sur le rapatriement des ressortissants tunisiens. » Certes l’assaillant est tunisien, mais tout le monde est conscient que le terrorisme n’a pas de religion encore moins de nationalité ».