« La mesure prévue dans le projet de loi de finances 2021, de porter l’impôt sur les sociétés (IS) à 18% pour les sociétés totalement exportatrices, est suicidaire pour l’économie tunisienne ». A souligné la Conect International, dans un communiqué publié mardi.
L’organisation patronale a pointé du doigt une volonté galopante de vouloir taxer à outrance des secteurs déjà en difficulté. Conect international rappelle que ces secteurs représentent une importante source de devises pour le pays. Cette mesure « risque de détruire le tissu exportateur de la Tunisie ».
La Conect international considère que l’application d’une telle mesure réduira le volume des activités des entreprises. De plus, à cause de cette mesure, les entreprises cesseront d’être rentables ». A estimé la patronale.
« La Tunisie a déjà beaucoup perdu de sa compétitivité avec les problèmes logistiques répétitifs et la congestion perpétuelle du port de Radès et l’augmentation des coûts des facteurs (électricité, travail, intérêts bancaires) », a encore noté la Conect International, considérant que « cette augmentation de l’impôt met en péril la viabilité des entreprises exportatrices ».
Et d’ajouter que face à la crise sanitaire, les entreprises exportatrices tunisiennes se sont attendues à « un soutien de la part de l’Etat tel qu’un allègement des charges fiscales et sociales ou un report du passage de 10% à 13,5% en 2021 », et à « une incitation aux investisseurs étrangers pour relocaliser leurs activités en Tunisie ». Mais elles se sont retrouvées face à « une nouvelle augmentation de la pression fiscale ».
D’ailleurs, l’IS est déjà passé en 2018 de 0 à 10%. Il est programmé depuis la LF 2019, à 13,5%, à partir du 1er janvier 2021, sous la pression des instances internationales. Et ce sans oublier une imposition des dividendes au taux de 10%.
Avec TAP