Abir Moussi, la présidente du PDL, s’exprimait au Parlement, en ce jeudi 5 novembre. Et ce, lors de la séance plénière d’audition du gouverneur de la Banque centrale. Dans son intervention, elle estime que le gouvernement Mechichi a présenté un projet de loi de finances complémentaire, sans consulter le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi.
Abir Moussi souligne par la même occasion que ce qu’a demandé Hichem Mechichi est scandaleux. En exigeant de l’Institut d’émission de financer le PLF complémentaire 2020 à hauteur de 10 mille millions de dinars; et ce, en l’espace de deux mois. Ce projet de loi ayant été retiré du Parlement par la suite. Sachant que le gouvernement avait l’intention de recourir au financement interne à hauteur de 14,3 milliards de dinars via les banques. Or, rappelons que la version de départ de loi de Finances complémentaire pour l’année 2020, prévoyait une enveloppe de 2,4 milliards de dinars.
Alors, pour Abir Moussi c’est la grande preuve que le système politique pré-économique n’est pas correct et qu’il doit être revu.
Par ailleurs, elle a critiqué la recommandation de la Banque centrale concernant cinq opérations de dette interne en monnaie forte. Ainsi, elle appelle le gouverneur de la BCT à s’adresser à la justice comme seul mécanisme. Et ce, pour éviter de pomper de l’argent sans en connaître sa source.
Enfin, Abir Moussi demande de contrôler les politiques économiques et à souligner l’existence d’une volonté politique de réforme. Ceci, d’autant plus que le projet de budget pour 2021 n’inclut aucun point de départ. Et ce, pour réformer les finances publiques.
En somme, Abir Moussi appelle le gouvernement et la Banque centrale de Tunisie à éviter ces lacunes et à trouver des solutions communes.