Le directeur général de la CNAM, Habib Toumi, a déclaré que la deuxième vague du Coronavirus, a affecté négativement la situation financière de la Caisse. En aggravant notamment la crise de liquidité. Celle-ci s’est élevée, à la fin octobre dernier, à 600 millions de dinars.
Le directeur général de la CNAM a affirmé qu’en dépit de la crise de liquidité résultant du manque à gagner des cotisations non versées par plusieurs entreprises publiques et privées, la CNAM « fournit des efforts pour rembourser les affiliés sociaux et les prestataires de services des deux secteurs, y compris la Pharmacie centrale.
Il a aussi expliqué que « de nombreuses institutions économiques, telles que le Groupe chimique tunisien (GCT), Tunisair et autres institutions, se retrouvent actuellement dans une situation difficile. Et ce, au vu de la conjoncture liée à la pandémie Covid-19. Ce qui a conduit à la limitation ou à l’arrêt de leurs activités. Une telle situation a affecté leur capacité de payer leurs contributions. Elle a aggravé, par conséquent, la crise de liquidité de la CNAM qui se chiffre à la fin octobre, à 600 millions de dinars.
Grand temps pour la réforme
Par ailleurs, Toumi a indiqué que le total des cotisations non prélevées par la CNAM auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), s’élèvent actuellement à environ 5,4 milliards de dinars. Et d’ajouter que les créances de la CNAM auprès de ces caisses sociales, se sont élevées, durant la période de janvier 2020 à octobre 2020, à environ 1,1 milliard de dinars.
En dépit de la crise de liquidité enregistrée par la CNAM, a ajouté Toumi, la Caisse a rempli 92% de ses obligations envers la Pharmacie centrale. Et ce, au titre de l’année 2020. « Nous essayons de respecter nos engagements et de stopper l’hémorragie. Et ce, à travers le recouvrement de la nouvelle créance de cette année », note-t-il.
Il a, en outre, souligné que le CNAM cherche, dans un premier temps, à atteindre la stabilité de la dette avec la Pharmacie centrale. Et Toumi de conclure: « Si nous voulons rétablir les équilibres financiers du secteur de la sécurité sociale, il est aujourd’hui grand temps pour la réforme ».
Avec TAP