Vingt-sept (27) mille emplois permanents vont être perdus en 2020 à cause de la crise de COVID-19. C’est ce qu’a affirmé, vendredi, la Fédération tunisienne de l’Hôtellerie (FTH). Le secteur offre, au total, environ 60 mille postes d’emploi permanents.
Lors d’une séance d’audition tenue par la Commission parlementaire des finances, de la planification et du développement, la Fédération a appelé l’Etat à prendre en charge une partie des salaires des employés en chômage technique. La Fédération a affirmé que la situation du secteur de l’hôtellerie demeure critique.
Les représentants de la FTH ont également fait savoir que 50% des hôtels ont suspendu leur activité et fermé leurs portes. Et que ce taux pourrait être porté à 90%. D’autant plus que le nombre de nuitées passées a chuté de 80% à fin septembre 2020. Et ce, par rapport à la même période de l’année 2019.
Des propositions à inclure à la loi de Finances 2021 pour le secteur
Les représentants de la FTH ont avancé une série de propositions à inclure dans le cadre de la loi de Finances 2021, dont le report du paiement des échéances sociales et fiscales, la prise en charge par l’Etat de la contribution patronale au régime légal de sécurité sociale et la résolution du problème de la dette des hôtels envers les caisses sociales.
La FTH a aussi proposé de soutenir la restructuration financière des hôtels en difficulté financière. Ainsi que le rétablissement de la déduction des bénéfices réinvestis des bénéfices imposables.
Elle a également appelé à élargir le champ d’application de la prise en charge par l’Etat d’une partie du taux d’intérêt sur les crédits d’investissements. Ainsi que la prolongation des délais d’application de cette mesure.
La fédération hôtelière a, en outre, plaidé pour la suspension de la TVA sur les investissements réalisés ou l’instauration de la récupération de la totalité de la TVA sur ces investissements.
Elle a, par ailleurs, recommandé de consacrer la taxe de séjour dans les hôtels touristiques instaurée par l’article 49 de la loi de finances 2018. Et ce, pour soutenir les budgets des collectivités locales et d’exonérer les titres-restaurants et les chèques vacances. Ces derniers sont exclusivement dédiés à l’utilisation sur le marché local de l’impôt sur le revenu afin de soutenir la reprise de l’activité touristique.
Avec TAP