Elles sont Tunisiennes. Elles sont trois jeunes filles de Ras Jebel à avoir remporté le JCI WORLD Debating Championship qui a eu lieu au Japon. Rappelons que la Jeune Chambre Internationale (JCI) est une organisation mondiale à but non lucratif de jeunes citoyens actifs de 18 à 40 ans qui se sont engagés (et s’engagent) à créer un impact dans leurs communautés. De ce fait, les citoyens actifs sont des personnes investies dans l’avenir de notre monde.
Elles sont Tunisiennes avant tout. Taissyr Staali, Yasmine Ben Hmida et Ilef Mlaouah sont âgées entre 20 et 22 ans et ont remporté le concours international lors du prestigieux congrès de Yokohama. Nous les avons interviewées:
Pour ce qui est du processus des compétitions, Yasmine Ben Hmida déclare dans ce contexte: « Les compétitions de débat et d’art oratoire sont des compétitions annuelles de la jeune chambre internationale qui passe d’un niveau local, zonal et national arrivant enfin au niveau mondial. L’année 2020 était une année exceptionnelle vu la pandémie. Ce qui a fait que les compétitions se soient déroulées en ligne. La participation de la Tunisie était un événement exceptionnel vu qu’auparavant, financer la participation d’une équipe de trois personnes au congrès mondial était plutôt difficile. »
Et de poursuivre: « Depuis le confinement, l’équipe de Ras Jebel a remporté la compétition nationale et on a été qualifié pour représenter la Tunisie au final mondial contre le Maroc. Par tirage au sort, la motion à débattre était la suivante : tous les citoyens devraient recevoir un revenu de base minimum tant que les restrictions COVID-19 sont encore en vigueur. Notre position était favorable à la motion. »
Les Tunisiennes excellent dans le monde
Aujourd’hui, les Tunisiennes excellent dans le monde. Il suffit qu’on leur donne les moyens pour aller de l’avant et persévérer. Pour Yasmine Ben Hmida, son message principal est celui de transmettre au monde entier que la jeunesse Tunisienne est très active et présente. Et ce, grâce à son fort potentiel. Elle est en train d’apprendre et de profiter de la liberté d’expression afin de bâtir la Tunisie de demain. Elle précise dans ce contexte: « Pour nos jeunes, il faut savoir qu’on est en train de payer le prix de la liberté d’expression très cher ! Alors il faut bien en profiter pour faire changer les choses ».
Et de conclure: « Il s’agit de la 3ème fois que je participe à ce concours. Et s’il y a une chose à retenir c’est qu’il ne faut jamais baisser les bras. Même si on échoue une première fois, il faut se relever et tenter une seconde fois. D’ailleurs, même si nous n’avons pas réussi à l’échelle zonale, nous voilà aujourd’hui à l’échelle internationale. »
Elles sont brillantes, ambitieuses, intelligentes, uniques et elles ont tout pour réussir. Aujourd’hui, les Tunisiennes s’affranchissent de plus en plus. Elles se révèlent grâce à leur sens de l’écoute et à leur force de persuasion. Elles sont des leaders où tout leur réussit, mais le combat de ces jeunes femmes est loin d’être fini, car il va falloir agir et se battre pour un monde meilleur.