Les travaux du projet « Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) reliant la capitale à la région de Bougatfa (Sidi Hassine Sijoumi) seront parachevés au cours du premier trimestre de l’année 2021. Et ce, avant l’étape de l’approbation et des essais techniques des trains, des équipements et des signalisations. C’est ce qu’a fait savoir le PDG de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT), Lotfi Chouba.
Les lignes de RFR s’étalent sur une longueur de 6,3 km à partir de la place de Barcelone, passant par « Saïda Manoubia », Ennajeh, cité Ezzouhour, Ben Daha. Et puis pour finir à Boukatfa. Le projet en question est sur la bonne voie; malgré les entraves et les difficultés rencontrées depuis son démarrage.
Il convient de signaler que la ligne Tunis-Bougatfa, s’inscrit dans le cadre d’un projet entier comprenant cinq lignes pour les trains rapides.
Il est d’ailleurs parmi la première partie qui couvre deux lignes prioritaires passant par des agglomérations à forte densité urbaine.
De son côté, M. Chouba fait remarquer que les travaux des cinq stations sur cette ligne ont avancé à 95%. Tout en précisant qu’ils devaient normalement être parachevés fin 2020. Mais la pandémie a bloqué l’arrêt des travaux pendant quatre mois.
Selon lui, cela ne doit pas occulter les difficultés juridiques et les conflits entre la société RFR et le groupe d’entrepreneurs.
Fluidité de la circulation
En outre, le PDG de la SNCFT a affirmé que toutes les parties concernées œuvrent pour que les entrepreneurs tiennent leurs engagements dans les délais impartis.
Il a révélé que la crise sanitaire dans le pays reste encore influente. De ce fait, les travaux se poursuivent. D’ailleurs, des équipes travaillent jours et nuits au niveau des échangeurs de la place de Barcelone. Et ce, dans le but d’ éviter l’encombrement. Il estime que l’entrée en activité de cette ligne aura un impact sur le transport et la fluidité de la circulation.
La deuxième ligne, composante de la première partie du projet des lignes rapides, passe par le Bardo, la Manouba et Goubaâ sur une longueur de 12,2 km. Il s’agit d’un projet selon M. Chouba encore en arrêt depuis 2019, au niveau de Bardo. Et ce, à cause des problèmes non résolus depuis 2015 avec les conseils municipaux. Car cela est lié au refus par les habitants de construire un tunnel réservé au train rapide et dont le coût égalerait celui de tout le projet.
Le coût de la fin des travaux serait de 1190 MD
Il convient de rappeler que la première partie du projet qui renferme ces deux lignes s’étend sur une longueur de 18,5 km et son coût estimatif lors de la fin des travaux serait de 1190 MD.
M. Chouba a affirmé, dans ce contexte, la poursuite du dialogue avec la municipalité de Bardo, le nouveau gouvernement et les députés. Et ce, pour trouver des solutions pour la reprise des travaux programmés et la planification de ce projet qui aura un impact considérable sur la circulation et la pollution dans la capitale.
Le responsable a relevé que les travaux de cette ligne ne s’arrêteront pas au niveau des régions de la Manouba, Mallassine et la Cité Ezzouhour, en attendant leur reprise au niveau de la région du Bardo
5 lignes ferroviaires d’une longueur de 85 km
Le lancement du projet RFR a commencé en 2007. Et les travaux ont démarré en 2010. Il couvre cinq lignes ferroviaires d’une longueur de 85 km, reliant plusieurs quartiers du District de Tunis. Ce projet grandiose concerne plus de deux millions d’habitants et pour un coût de 4500 MD.
Le projet comprend outre ces lignes, trois stations principales d’interconnexion les quatre coins de la capitale. L’Etat prend en charge 40% du coût global de ce projet. Quant à la BEI (banque européenne d’investissement), l’AFD (Agence française de développement), la KFW (Banque allemande de développement) avec la participation de l’Union Européenne à travers le Fonds de la facilitation de l’Investissement pour le voisinage, elles prennent en charge 60% du coût global.
Qui dit Réseau des lignes rapides dit des trains d’une vitesse maximale de 120 km /h et d’une capacité d’accueil de 2200 voyageurs. Il va permettre de réduire la durée des voyages depuis et jusqu’à Tunis à quelques minutes. Ce qui va se répercuter positivement sur le flux et la fluidité du transport. Outre la réduction de l’usage des voitures privées et par conséquent la consommation des carburants. De même que la réduction du degré de la pollution dans le Grand Tunis.
Avec TAP