L’économie sociale et solidaire aspire à « placer l’humain au cœur de l’économie. Et à mettre les activités économiques au service d’un engagement social ». Alors, le plus important est de savoir comment transformer la masse des chômeurs, ces « soldats de la dignité », en une masse de développement? C’est en partie le thème abordé avec Faouzi Ben Abderrahmane, ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.
« L’économie sociale et solidaire est un excellent moyen pour créer la richesse d’une manière innovante avec toutes les conséquences positives sur l’emploi, l’équilibre régional ainsi que le modèle de développement. » C’est ce qu’a souligné Faouzi Ben Abderrahmane.
Selon lui, le plus important d’aujourd’hui est l’agriculture. Il précise dans ce contexte: « Pour lutter contre le chômage des jeunes, pourquoi ne pas mettre en place un projet intégré où l’Etat donnerait des terres à des jeunes à des conditions basées sur la compétence et la rigueur. A titre d’exemple, il cite une parcelle de 100 hectares en lot individuel. Ce qui incite à la mise en œuvre des chaines de valeurs. Or l’objectif est de créer un éco-système qui s’intègre dans la création d’emplois. Comme le cas de la Chine qui a mis en place cette économie sociale et solidaire. Autant de solutions qui peuvent résoudre les circuits de distribution et ramener les produits agricoles à des prix abordables aux consommateurs. »
Avant d’ajouter: « D’ailleurs, ce que nous attendons de ce gouvernement c’est de mettre en avant des décrets loi qui pourraient être bénéfiques aux jeunes. »