Cinq partis politiques seulement sur un total de 221 ont jusque-là présenté de manière périodique leur état financier annuel. Il s’agit des états annuels relatifs aux ressources et dépenses pour la période 2014-2019. Cette procédure se fait conformément au décret-loi n°87 portant sur l’organisation des partis. Un rapport réalisé par la Cour des comptes confirme ce bilan.
C’est ce qu’affirme Fadhila Gargouri, responsable à la Cour des comptes. Et ce, lors de son intervention dans un point de presse pour présenter le rapport de cette juridiction sur les résultats du contrôle financier des campagnes électorales de 2019 et des partis politiques. Elle révèle que les états financiers présentés par ces cinq partis manquent de précisions.
A ce propos, Mme Gargouri invite toutes les formations politiques à respecter les délais de dépôt des états financiers. Elle les appelle, également, à se conformer à toutes les procédures annoncées par la juridiction.
En outre, elle plaide également pour la révision du décret-loi 87 portant sur l’organisation des partis politiques. L’objectif étant de durcir le contrôle des ressources et dépenses des formations politiques. Et ce, afin de conférer au paysage politique plus de transparence. Cet amendement permettra de garantir l’égalité des chances entre les partis participant aux élections. C’est ce qu’elle estime encore.
En effet, le rapport général de la Cour des comptes sur les résultats du contrôle du financement de la campagne de l’élection présidentielle anticipée de 2019, pointe du doigt une série d’infractions enregistrées. Et notamment des contrats conclus entre des personnes et des partis politiques, qui se sont présentés aux élections, avec des sociétés étrangères de lobbying; en vue d’exercer une influence et de mobiliser l’appui.
Dans sa fonction de contrôle, la Cour des comptes s’est basée sur des documents qu’elle avait obtenus. De même que sur d’autres publiés sur le site électronique du département de la Justice des Etats-Unis.
Au final, l’examen des données financières communiquées à la Cour des comptes et les recoupements qu’elle a réalisés sur les déclarations et les données à sa disposition, ont permis de relever l’absence de déclaration sur les fonds et la non-justification de leur origine. Telles sont les informations qui ressortent du rapport publié sur le site de la Cour des comptes.
Avec TAP