« Le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets – ANGED, Bechir Yahya, vient d’être démis de ses fonctions ». C’est ce qu’annonce le ministère de l’Environnement et des Affaires locales.
Ainsi, ce limogeage intervient après le déclenchement d’un scandale début novembre, mettant en cause l’ANGED. Et plus précisément son rôle dans l’importation de déchets italiens par une société tunisienne établie à Sousse.
Car, rappelons que le 2 novembre dernier, une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée « Elhiwar Tounsi » révélait au grand public cette affaire.
Selon l’émission, la société tunisienne en question procède chaque année à l’importation de près de 120 mille tonnes de déchets en provenance d’Italie. Elle reçoit, 48 euros pour chaque tonne de déchets importée. Les déchets importés sont de divers types dont des déchets hospitaliers.
Ouverture d’une enquête
De ce fait, cette affaire a poussé le ministère de l’Environnement à sortir de son mutisme. A cet égard, le ministère publiait, un communiqué, dans lequel il annonçait l’ouverture d’une enquête. En assurant toutefois, qu’aucune autorisation n’a été octroyée à la société en question.
De son côté, la Direction générale de la Douane a fait savoir, que cette affaire, fait l’objet de litige avec la société en question. Et d’ajouter que 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante ont été mis sous scellés. Et ce, en attendant l’application de la décision relative à leur renvoi. Notons que le reste des conteneurs est au nombre de 212. Ils sont encore en attente dans le port de Sousse.
Sachant également que le réseau Tunisie Verte appelait, mardi dernier, le procureur de la République à ouvrir une enquête judiciaire urgente contre la société tunisienne. Le réseau a estimé que l’ANGED et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) ont failli à leur mission première. Celle-ci consiste à assurer le suivi et le contrôle des autorisations accordées à la société responsable pour exercer sa supposée activité autorisée.
Enfin, notons que le réseau menace d’agir à l’international et de recourir notamment à la Cour européenne des droits de l’Homme.
Avec TAP