Semaine mouvementée après le tumulte qui a suivi l’annonce de la Loi de Finances rectificative, le budget de l’Etat et le PLF 2021.
L’accueil de la commission des Finances au sein de l’ARP oscille du scepticisme aggravé à la franche hostilité. On sait ce qu’il est advenu de la Loi de Finances complémentaire. La sentence parlementaire était sans appel. Mais l’onde de choc a, comme il était prévisible, retenti dans le saint des saints du système bancaire tunisien. La BCT, dont rien ne semble altérer la sérénité, entend faire la démonstration de ce que son indépendance veut dire.
Alors, cordiale mésentente entre le Gouvernement et la BCT? Peut-être. Sauf qu’à trop vouloir se poser exclusivement comme le garant de la stabilité monétaire et des grands équilibres macroéconomiques, on finit par briser les ressorts de l’investissement et de la solidarité nationale.
Bref, les lois de finances ont tenu leurs promesses. Elles ont le mérite, en se parant de l’exigence de la transparence, d’aller au fond des choses. A travers un débat difficile certes, tranchant, mais salutaire sur la nature du budget de l’Etat, de son mode de financement, de l’ampleur des déficits, de la forte poussée de l’endettement au-delà de tout seuil critique.
Ainsi, nous avons dans le cadre de notre rendez-vous mensuel convié pour un nouveau duel, un face à face, deux de nos experts distingués. J’ai nommé Majdi Hassen et Walid Ben Salah qu’on ne présente plus; tant ils ont contribué à élever le débat national autour des politiques publiques et sectorielles.
L’environnement, l’investissement, l’écosystème de manière générale, les équilibres physiques et financiers et bien évidemment l’entreprise face aux enjeux, défis, menaces et opportunités sont au cœur de ce duel, de ce match qu’ils ne refont pas mais qu’ils anticipent : analyse, diagnostic. Et pistes d’actions. Ecoutons-les.
(L’Économiste Maghrébin / du 11 au 25 Novembre 2020)